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29.12.2011 : Antarctique ; le "brigitte Bardot" émet un appel de détresse – le "Sparta" a pu être sauvé.

Le "Brigitte Bardot" navire appartenant à la flotte de l’organisation écologiste Sea Shepherd vient d’émettre un appel de détresse après avoir été sérieusement endommagé par une vague très puissante qui a fissuré sa proue.  Le bateau mène actuellement une campagne contre la pêche baleinière japonaise dans les eaux antarctiques. Selon un communique de Sea Shepherd, avec 11 personnes à bord (3 britanniques, 3 américains, 1 australien, 1 canadien, 1 belge et 1 sud-américain), le bâtiment affrontait une mer particulièrement déchaînée lorsqu’il était en train de poursuivre un navire-usine de la pêche japonaise, le « Nisshin Maru ». L’association indique que « dans une houle de six mètres, une vague est venue s’écraser à bâbord et à fissuré la proue … la fissure continue de s’élargir sous les assauts constants des vagues violentes ». Le "Steve Irwin", navire dont le capitaine n’est autre que le Canadien Paul Watson, fondateur et président de Sea Shepherd est en route pour atteindre la position du Brigitte Bardot qui se trouve à environ 250 milles nautiques et il lui faudra presque une journée complète pour être sur zone. Le Steve Irwin envisage d’escorter le navire endommagé jusqu’à Fremantle (Côte sud-ouest de l’Australie) pour réparation.
Dans le même temps, le "Sparta" un chalutier russe, bloqué deux semaines au milieu des glaces de l’Antarctique après qu’un énorme bloc de glace ait créé une brèche dans sa coque, a été ravitaillé par un hélicoptère de l’armée néo-zélandaise et l’équipage composé de 32 hommes (Russes et quelques indonésiens) est sain et sauf. La coque a pu être réparée grâce aux matériaux et outils livrés par un brise-glace sud-coréen, celui-ci a ensuite guidé le « Sparta » pour l’aider à quitter les glaces.

14.12.2011 : il y a 100 ans, le pôle Sud (Antarctique) était conquis par Roald Amundsen qui gagnait la course sur son concurrent  Robert Falcon Scott.

Année héroïque de l’exploration antarctique : 1911.  Voici 100 ans que le norvégien Roald Amundsen (âgé de 39 ans) venait de remporter la course du pôle Sud, à l’issue d’un épique et mortel duel avec le britannique Robert Falcon Scott.
Pour la première fois, à la mi-décembre 1911, une expédition de cinq personnes menée par Amundsen foulait la glace antarctique au 90e degré de latitude sud ! Deux ans plus tôt, Robert Peary et Frederick Cook avaient annoncé séparément avoir atteint le pôle Nord. Ce début du 20e siècle marquait une période d’importantes conquêtes et d’exploits dans les régions polaires.
Le pôle Nord était conquis et Roald Amundsen espérait bien réaliser l’exploit de l’autre pôle, en Antarctique. C’est alors qu’il mit le cap au sud en préparant minutieusement son expédition. Le britannique Robert Falcon Scott, lui aussi, souhaitait mettre à son palmarès l’atteinte du deuxième pôle ; il s’était rapidement préparé pour faire face à la rivalité d’Amundsen dès qu’il avait appris le projet concurrent et avait déployé l’artillerie lourde : deux traîneaux motorisés … qui tomberont rapidement en panne ! et des poneys… totalement inadaptés pour le climat polaire. Après une progression très difficile et un repli de trois collaborateurs, Scott et 4 hommes atteignirent le pôle sud…   mais 35 jours après l’équipe d’Amundsen. Devant faire face à des températures extrêmes  (au-delà de –42°C), le Capitaine Robert Falcon Scott et ses quatre hommes ne reviendront jamais et périrent de faim et d’épuisement, à seulement quelques dizaines de kilomètres de leur camp et dépôt de base, bloqué par une tempête polaire.
Quant à Roald Amundsen, il avait tiré de précieux enseignements de ses observations chez les inuits : Importance des skis, supériorité de la peau de caribou sur les vêtements en laine, robustesse des chiens de traîneau qui en cas de besoin peuvent devenir nourriture comestible (sur les 52 chiens qui prirent le départ, un bon nombre a fini dans les gamelles). Contrairement à Scott qui avait choisi un départ plus éloigné du pôle (Détroit de McMurdo) et qui, entêté, s’était refusé de modifier son planning et sa route malgré les conseils de son entourage, Roald Amundsen avait établi sa base bien plus près, dans la Baie des Baleines. Le 19 octobre 1911, le norvégien quitta le campement avec ses quatre compagnons, quatre traîneaux et 52 chiens dans un seul et unique but : atteindre le pôle sud le plus rapidement possible. Ce fut chose faite deux mois plus tard, le 14 décembre 1911, soit cinq semaines avant que Scott et ses hommes épuisés, n’arrivèrent sur les lieux pour n’y trouver que la tente et le drapeau laissés par Amundsen et son équipe.
Amundsen disparut dans le haut Arctique 17 ans plus tard (18/06/1928) lors d’une recherche aérienne pour localiser l’explorateur italien Umberto Nobile et son équipage du dirigeable « italia » lequel s’était écrasé au nord du Spitzberg sur le retour du pôle nord.

09.12.2011 : Accident d’hélicoptère à la base scientifique chinoise Zhongshan  ( Terre de la Princesse-Elisabeth - Antarctique ).

Un hélicoptère s’est écrasé ce matin vers 00H20 (Heure de Pékin, soit hier 17H20 en heure française) au cours d’une mission d’expédition scientifique chinoise en Antarctique. Dans un communiqué, le Bureau National des Affaires Océaniques précise que toutefois, les deux personnes à bord de l’appareil ont survécu à l’accident. Alors que le pilote retournait vers la plate-forme du brise-glace polaire « snow dragon » après avoir approvisionné la station de recherche chinoise « Zhongshan » (*), pour des raisons non encore déterminées, le pilote à perdu le contrôle de sa machine et l’hélicoptère s’est écrasé sur un iceberg après l’échec d’une tentative d’atterrissage forcé. Cet hélicoptère, acheté à la Russie en décembre 2008 à débuté en 2009 des missions d’expéditions en Antarctique et participait à sa troisième campagne polaire lors de l’accident.
Les membres de l’équipage de l’hélicoptère ont été ramenés rapidement sur le brise-glace pour y recevoir des soins. La mission a été suspendue temporairement, afin de permettre le déroulement d’une enquête qui vient d’être ouverte aux fins de déterminer la cause de l’accident.

(*) Station de recherche chinoise « Zhongshan » : située sur la côte de la Terre de la Princesse-Elisabeth, dans la baie de Prydz (069°22.27’ Sud – 076°23.22’Est).  La station a été crée en 1989 et fonctionne toute l’année avec un effectif d’une quinzaine de personnes (effectif doublé en période estivale).
03.12.2011 : Antarctique ; "Brinicle" ou "le doigt glacé de la mort", phénomène filmé par la BBC série « Frozen Planet » de David Attenborough.

David Attenborough, célèbre chercheur naturaliste et documentaliste, renommé pour ses reportages animaliers s’est rendu en Antarctique en compagnie d’une équipe de la BBC Nature dans le cadre de la série « Frozen Planet » pour observer un phénomène naturel et inhabituel désigné par les scientifiques sous le nom anglophone de « brinicle » et surnommé en français « doigt glacé de la mort ».
Pour la toute première fois, Les caméramans de la BBC (Hugh Miller et Doug Anderson) ont filmé sous la surface de l’océan, l’évolution de ce processus hors du commun : une sorte de saumure fortement salée -plus froide que la glace qui se détache de la banquise et plus dense que le reste de l’océan qui l’entoure- qui s’écoule en une importante colonne dans les profondeurs, telle une stalactite sous-marine à croissance ultra-rapide semant la mort sur son passage créant un véritable massacre durant sa progression et un sérieux carnage parmi la communauté d’étoiles de mer et d’oursins qu’elle transforme instantanément en glace lorsqu’elle arrive au niveau du sol marin.
La température du courant descendant de cette saumure étant si froide, que l’eau se fige à son contact et l’enrobe progressivement d’un étui de glace.
Les images spectaculaires et saisissantes de cet étrange phénomène filmé par la BBC sont visibles en cliquant sur le lien suivant :
http://www.youtube.com/watch?v=SM6sDEtgPx0&feature=player_embedded

26.11.2011 : La calotte polaire de l’Antarctique vue depuis l’espace.

Dans le cadre des rendez-vous météo avec Joël Collado (le météorologiste bien connu des auditeurs de France Inter et France Info), la Cité de l’espace a proposé jeudi 17 novembre dernier une très intéressante conférence sur la calotte polaire de l’Antarctique vue depuis l’espace, avec la participation des glaciologues Frédérique Rémy et Thomas Flament du Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales de l’observatoire Midi-Pyrénées (LEGOS).
L’enregistrement vidéo de cette conférence est librement disponible sur « enjoyspace », en cliquant sur le lien ci-après : (durée 46 minutes, après une pub imposée de 22 secondes)  >>
http://www.enjoyspace.com/fr/news/la-calotte-polaire-de-l-antarctique-vue-depuis-l-espace

22.11.2011 : les « racines » de la plus grand chaîne subglaciaire des Gamburtsev en Antarctique.

Des géologues ont démontré que loin d’être plate comme l’Australie -voisine de l’Antarctique dans une ère lointaine- cette région du monde était creusée de profondes vallées et hérissée de hautes montagnes. La taille de la plus grande des chaînes de montagnes subglaciaires, la chaîne des Gamburtsev située dans la partie orientale Antarctique, non loin du Dôme A, est comparable à celle des Alpes, avec des pics culminant à 2.700 mètres sur environ 1.200 kilomètres de long, Cette altitude élevée dotée d’un relief escarpé est plutôt la caractéristique de montagnes « jeunes » et de prime abord incompatible avec la formation Antarctique qui relève d’une histoire très ancienne ! La revue Nature vient de publier une étude du BAS (British Antarctic Survey) qui nous donne la clef de l’énigme qui tenait en échec les chercheurs depuis la découverte en 1958 des Gamburtsev (*) par une mission scientifique russe. "Le système de rift est-antarctique ressemble à l'une des merveilles géologiques du monde, le grand Rift d'Afrique de l'est. Cela fournit la pièce manquante du puzzle qui permet d'expliquer la chaîne subglaciaire des Gamburtsev", indique Fausto Ferraccioli, le directeur de l’étude.
En fait, cette « pièce manquante » était enfouie et cachée sous trois kilomètres de glace depuis environ un milliard d’années… avant que les animaux et les plantes n’aient commencé à évoluer sur la terre ferme. A l’époque, plusieurs continents ou micro-continents sont entré en collision, tout en écrasant et comprimant les roches les plus anciennes composant les Gamburtsev. Il en résulte une croûte terrestre très épaisse avec plus de 70 kilomètres s’étendant plus profondément que cette chaîne de montagnes. Bien que les montagnes originelles aient été érodées par les éléments, le fil du temps n’a pas eu d’emprise sur leur « racine » très dense et froide, explique le BAS. Plusieurs centaines de millions d’années plus tard des phénomènes de clivage successifs ont déchiré l’écorce terrestre pour aboutir à la formation d’un réseau de vallées surélevées et encaissées. Ce n’est que largement après que les rivières et glaciers ont creusé les hauts plateaux, en sculptant l’actuel paysage spectaculaire des Gamburtsev, l’épaisse calotte glaciaire se chargeant de le préserver de l’érosion.
L’observation du paysage-subglaciaire aura nécessité une longue campagne de relevés scientifiques, effectuée sur deux millions de kilomètres carrés, avec l’assistance de deux avions spécifiquement équipés.
"La prochaine étape sera de constituer une équipe pour forer la glace et prélever les premiers échantillons de roches des Gamburtsev. C'est surprenant mais si nous possédons des échantillons de la Lune, nous n'en avons aucun de ces montagnes", ajoute Robin Bell, géologue à l'Université américaine de Columbia, qui a pris part à l'étude.
(*) son nom lui a été donné en l’honneur de Grigori Alexsandrovitch Gambourtsev, sismologue et académicien soviétique (1903-1955).

17.11.2011 : 2e édition des "voiles polaires" à l’Institut Océanographique de Paris, le 11 décembre 2011 (organisateur GNGL).

La seconde édition des « voiles polaires » se tiendra le dimanche 11 décembre 2011 à l’institut Océanographique de Paris, 195 rue Saint Jacques Paris 5e. A partir de 15 H 00 il sera loisible de rencontrer les skippers du monde polaire qui viendront présenter leur bateau et d’assister la projection de films et diaporamas, dont « l’allée des glaces » un documentaire de Frédéric Jouve, présenté par Olivier Pitras, skipper de Southern Star ; « lettre à mon grand-père » un diaporama en 3D réalisé à partir de verres de l’époque, présenté par Anne-Marie Vallin Charcot, petite fille du Commandant Charcot ; « Tara, voyage au cœur de la machine climatique », film en haute définition présenté en exclusivité, commenté par Etienne Bourgois, Président du Fonds Tara, et les membres de l’équipage.
Cette deuxième édition des « Voiles Polaires » est organisée par GNGL (Grand Nord Grand Large), le spécialiste en matière de voyages et d’expéditions polaires,  créateur du festival international du film polaire et des nuits polaires. 

10.11.2011 : Coca-Cola lance une campagne pour la sauvegarde de l’ours polaire.

Une première dans la saga Coca-Cola !

Le leader mondial de la boisson gazeuse dont la marque américaine commerciale a été déposée en 1887 va abandonner sa couleur rouge bien connue, pour 1,4  milliard de canettes.
En partenariat avec le WWF, la compagnie d’Atlanta s’est décidée à s’engager pour la défense et la sauvegarde de l’ours polaire -dont l’habitat naturel est menacé de disparition- et a lancé la campagne « Arctic Home » aux fins d’attirer l’attention des consommateurs sur l’avenir du grand mammifère de l’arctique. Dès maintenant et jusqu’en février 2012 des canettes de Coca-Cola blanches seront commercialisées avec le slogan « protégeons l’habitat naturel des ourses polaires » et l’image d’une mère ourse et de ses deux oursons. D’autre part figurera l’indication d’un lien permettant l’accès à un site internet dédié :  http://www.arctichome.com.
La firme s’est également engagée à verser à la branche canadienne du WWF un montant de 3 millions de dollars afin de participer à l’effort de préservation de la couverture glaciaire arctique.

14.10.2011 : Fossiles d’une baleine de 49 millions d’années découverts en Antarctique.

Lors d’une conférence de presse, des chercheurs argentins ont annoncé avoir trouvé en Antarctique des fossiles appartenant à une baleine primitive de la famille des archaeocètes, vieille de 49 millions d’années.
« C'est le premier cétacé adapté à la vie marine que l'on trouve en Antarctique », a indiqué Marcelo Reguero, chercheur argentin du musée de La Plata et aussi responsable du projet de paléontologie des vertébrés de l’institut Antarctique.    « C'est une découverte de grande importance dans l'évolution de ce groupe de baleine » cite l’AFP.  En effet, en terme d’époque, ces ossements ne sont pas si éloignés du plus vieux fossile de proto-baleine découvert en Asie de l’ouest et datant de 53 millions d’années.
Les proto-baleines étaient amphibiennes, c’est à dire qu’elles avaient la particularité de vivre dans deux milieux différents : sur terre et dans l’eau. Toutefois, selon l’étude des paléontologues, le spécimen présentement trouvé en Antarctique est complètement aquatique. Paul Serano, spécialiste de l’Université de Chicago et non impliqué dans la trouvaille, a expliqué que ce fossile laisse penser que les archaeocètes auraient évolué largement plus rapidement de leur origine semi-aquatique qu’on ne l’imaginait jusqu’alors.

20.09.2011 : Tara, fondation Algalitan Antarctique, présence de 1000 à plus de 42000 morceaux de plastique par Km2, sur la surface de l’océan.

La goélette océanographique française Tara poursuit sa circumnavigation consacrée à l’impact du changement climatique (voir ACTU du 6 juin 2010). L’équipage est composé de marins et de chercheurs internationaux. Le deux mâts qui a débuté sa mission à Lorient en septembre 2009, est actuellement à Hawaï, après avoir fait une incursion de trois semaines dans les eaux glacées de l’Antarctique. Le grand continent blanc n’est pas épargné de la pollution ; une moisson « très (trop) riche » de débris de plastique a été collectée : de 1.000 à 42.800 morceaux de plastique par kilomètre carré à la surface de l’océan. Ce constat alarmant vient d’être fait par la Fondation Algalita (Marine Research Foundation) présente à bord de Tara, qui a navigué notamment le long de la péninsule antarctique ainsi qu’en mer de Weddell durant l’été austral, période pendant la région se libère des glaces.
Les scientifiques analysent les effets de ces plastiques sur la faune, ainsi que sur les microbes marins et la santé humaine. Outre les effets directs de l’ingestion du plastique par les animaux, les chercheurs se disent préoccupés par les additifs et les toxines qui adhèrent aux plastiques.
Tara-océans continuera à échantillonner le plastique dans l’océan jusqu’en mars de l’an prochain, après une mission de 2 ans et demi.

17.09.2011 : Arctique, la réduction des glaces s’accélère.

La superficie des glaces arctiques, l’un des éléments clés du thermostat de la planète, a connu la semaine passée son niveau le plus bas depuis 1979, selon l’annonce du Centre national américain de mesures de la neige et de la glace (NSIDC) basée sur des mesures satellitaires. En fin de semaine dernière, les glaces recouvraient une superficie de 4,33 millions de kilomètres carrés, soit le niveau minimum pour l’année 2011 et le second niveau le plus bas après 2007. En 1979, la surface minimale de la calotte arctique atteignait 7,5 kilomètres carrés. Les cinq plus grandes fontes enregistrées depuis le début d’analyse satellitaire il y a 32 ans ont toutes eu lieu au cours des cinq dernières années (2007 à 2011) note le centre américain NSIDC.
La réduction des glaces de cette zone en été est examinée par la communauté scientifique comme une mesure-clé du réchauffement climatique, convenue par bon nombre de climatologues comme étant liée aux activités humaines et en particulier aux émissions de CO2 (dyoxide de carbone/CO2).
Si le second record de réduction de glace en 2007 avait été favorisé par différents facteurs (ciels clairs, vents favorables et températures plus élevées), cette année la météo est plus habituelle… mais la température moyenne est restée aussi chaude, insiste le NSIDC. Toutes les observations (modèles informatiques, capteurs au sol, etc…) confortent l’idée que l’épaisseur de glace de l’océan arctique continue de décroître.
Des chercheurs de l’institut de physique environnementale de l’Université de Brême en Allemagne confirment que selon leur relevé, le 8 septembre dernier, les glaces du pôle Nord ne couvraient plus que 4,24 millions de kilomètres carrés. Georg Heygster, responsable du département de télédétection de l’institut indique dans un communiqué publié la semaine passée qu’il s’agit d’ « un minimum historique inférieur d’environ 0,5% au précédent record de septembre 2007 ».
Le plus inquiétant c’est que lorsqu’une surface recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc plus de chaleur, ce qui alimente un peu plus l’effet de réchauffement, accélérant davantage la fonte des glaces… (effet d’albédo = réflexion de l’énergie solaire).

22.08.2011 : Arctique - Crash d’un Boeing 737  First Air, au Nunavut.

Un Boeing 737 de la compagnie « First Air » (lignes aériennes du nord Canada) s'est écrasé samedi dans le haut-arctique canadien, sur une colline, dans la toundra non loin de l’aéroport de Resolute Bay au Nunavut, faisant 12 morts et 3 blessés, selon CBC news.
L’avion était parti de Yellowknive  (Capitale canadienne des territoires du Nord-Ouest) avec 15 personnes à bord, dont 4 membres d’équipage.
Pour l’heure la cause de l’accident n’a pas encore été déterminée. A noter cependant qu’à Résolute Bay les conditions météo étaient particulièrement mauvaises avec d’importantes nappes de brouillard à faible altitude.
Le Premier ministre canadien Stephen Harper devait se rendre à Resolute Bay pour observer un exercice militaire d'envergure ; des centaines de militaires se trouvaient dans la région pour cette opération appelée «  Nanook ». Toutefois l'armée canadienne a indiqué que l'accident de l'avion n'avait rien à voir avec cet exercice. Les 700 militaires présents pour cette occasion ont pu intervenir rapidement sur les lieux de l’accident, permettant d’évacuer rapidement les trois survivants vers Ottawa (une fillette de 7 ans et un homme de 48 ans) et iqaluit (jeune femme de 23 ans).
Selon le porte-parole des enquêteurs du Bureau de la Sécurité des Transports du Canada qui se trouvent sur place, les enregistreurs de vol (boîtes noires) de l’aéronef auraient été localisées.

16.08.2011 : Antarctique : les droits australiens menacés.

Selon le traité ad’hoc, l’Australie possède -ou plus exactement revendique- les droits de la plus grande surface du continent Antarctique. Le territoire concerné s’étend en dessous du 60e parallèle Sud, de 44°38 E à 160° 00 E  en excluant la Terre Adélie (étroite bande de 432.000 km2 réclamée par la France) et couvre près de 6.120.000 Km2 (soit environ 43 % de l’ensemble du continent). Mais selon un groupe d’experts, Canberra risque de perdre son bien dans la course aux minéraux et à l’énergie sur le grand continent blanc. Face à l’intérêt croissant de certains pays pour la région sud de l’Antarctique l’institut Lowy à mis en garde les autorités australiennes sur la préservation de leurs droits : « l’Australie a une présence limitée en Antarctique et se positionne plus d’un point de vue environnemental et scientifique qu’en terme de sécurité nationale » a précisé Ellie Fogarty de l’institut indépendant d’analyse internationale Lowy.
Un accord mondial interdit en Antarctique toute exploitation en matière de ressources énergétiques. Ce traité doit être reconduit en 2048. Or, certains Etats pourraient décider de s’en retirer, au vu des importantes ressources minérales du continent (charbon, manganèse, fer, uranium) et eu égard aux réserves de pétrole dont le gisement est considéré comme l’un des plus importants au monde, après l’Arabie Saoudite et le Vénézuela.
La Chine et la Russie déploient de grands efforts pour obtenir leur « part du gâteau », et notamment les 6 millions de kilomètres carrés de l’AAT (*).
(*) AAT :  Territoire Antarctique Australien (Australian Antarctic Territory). Il représente pas moins des ¾ de la surface totale de l’australie.

13.08.2011 : Le tsunami japonais a créé de nouveaux icebergs en Antarctique.

Le tsunami qui a frappé les côtes japonaises le 11 mars dernier a propagé des vagues géantes d’une importance telle, qu’elles ont engendré des conséquences totalement inattendues à 13.000 kilomètres de là : En Antarctique, la banquise a «  éclaté » et d’importants blocs se sont détachés des plateformes de glace le long de la calotte glaciaire dans la baie de Sulzberger (77°0’S 152°0’W en mer d’Amundsen, le long de la Terre Marie Byrd) sous l’effet des petites vagues créées par la pression sismique. Quelques jours plus tard, ces icebergs nouveau-nés flottaient dans la mer de Ross. Une analyse des images de la Nasa révèle que le plus gros d’une épaisseur de 80 mètres mesurait près de 10 kilomètres sur 6,5 kilomètres…

04.08.2011 : OMI (International Maritime Organization) nouvelle régulation de lutte contre la pollution marine en Antarctique.

L’OMI (*) vient d’annoncer lundi dernier l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation portant sur une régulation devant permettre une meilleure lutte contre la pollution dégagée par les navires transitant dans les zones de l’Antarctique. Des amendements à la convention MARPOL (**) détaillent la densité spécifique de pétrole brut qui ne devra pas être utilisée par les navires circulant dans l’Antarctique. Les bâtiments qui utilisent un carburant de qualité moindre seront désormais obligés d’en changer lorsqu’ils navigueront dans la région.
Un communiqué de l’OMI explique « Cela signifie, en effet, que les navires de commerce comme ceux de passagers auront besoin de changer de carburant lorsqu'ils transitent par la zone de l'Antarctique ».
L’OMI a également précisé qu’à compter du 1er août 2001 la convention établira officiellement qu’une zone nord-américaine de contrôle des émissions dans laquelle les émissions d’oxyde de souffre, d’oxyde d’azote et autre produits provenant des navires seront soumis à des contrôles plus sévères que les limites actuellement imposées.

(*) L’OMI (IMO = the International Maritime Organization) est l’agence spécialisée des Nations Unies chargée de la sécurité et de la sûreté du transport maritime ainsi que de la prévention de la pollution marine par les navires.
(**) la MARPOL  (MARine POLlution) est une convention internationale déclinée en 6 annexes :

23.07.2011 : Chaîne de volcans sous-marins actifs, découverte près des îles Sandwich (région sub-antarctique).

Notre planète n’a pas encore révélé toutes ses surprises et certaines surfaces restent encore inconnues et inexplorées. Dernièrement le BAS (British Antarctic Survey) a découvert près des îles Sandwich (archipel subantarctique) une chaîne de volcans jusqu’ici inconnue. Le plus haut dôme de la chaîne s’élève à 3 Kms au-dessus du plancher océanique. Cette chaîne serait particulièrement dense et active et selon Philippe Leat, chef de l’expédition du BAS « il y a un risque d’éruption ». Pour mener une enquête approfondie sur ces fonds et les cartographier au plus précis, l’équipe a utilisé des sonars multifaisceaux (*), permettant d’obtenir en temps réel une image 3D. Cette zone aux températures glaciales avec une météo constamment difficile n’avait jusqu’alors pas ou peu été étudiée. Douze nouveaux volcans sous marins ont été découverts ; sept seraient toujours actifs. Plusieurs cratères d’un diamètre d’environ 5 kilomètres chacun ont été recensés, indiquant ainsi de probables effondrements du fait de leurs activités passées. Lorsque les volcans sont proches de la mer ou sous-marins, ces effondrements et glissements peuvent générer des tsunamis. «Dans le passé, cette nouvelle chaîne volcanique a clairement causé des tsunamis et il est probable que cela puisse se reproduire dans le futur, mais du fait de leur isolement, cela devrait limiter tout danger pour les populations humaines » a déclaré Philippe Leat.
(*) SONAR : Acronyme anglais (SOund Navigation and Ranging), désigne un système de détection fondé sur la réflexion des ondes sonores en milieu marin. Celles-ci envoyées du bateau rebondissent sur le plancher océanique, leur retour permet de mesurer la profondeur.

25.06.2011 : Un manchot empereur égaré en Nouvelle-Zélande.

Plusieurs publications internationales font état d’un jeune manchot empereur qui aurait été trouvé par un marcheur sur une grève de Nouvelle Zélande… très loin des banquises et glaces de l’Antarctique qui constituent l’habitat habituel de l’espèce.
Une surprise étrange pour les zoologistes qui estiment que l’oiseau d’une taille de 80 cm est un juvénile de moins d’un an, probablement né l’hiver dernier en Antarctique, et égaré en poursuivant les calmars ou le krill.
Les responsables du Ministère de la Conservation, alertés, s’interrogent sur la raison de la désorientation de ce manchot solitaire qui par ailleurs semble en bonne condition. Colin Miskelly, spécialiste de ces espèces au Musée National néo-zélandais a confirmé « Habituellement, ils restent parmi les banquises. Celui-ci a tout simplement continué au nord - un très long chemin depuis son habitat habituel ».
… nous souhaitons à cet empereur un retour prochain vers l’Antarctique, en empruntant cette fois une voie le menant vers le grand sud…

23.06.2011 : Cinquantenaire du Traité de l’Antarctique. Inquiétude de Michel Rocard sur l’évolution non contrôlée du Tourisme.

Ambassadeur chargé des négociations sur les pôles Arctique et Antarctique, Michel Rocard –ancien premier ministre– s’inquiète sur l’augmentation « vertigineuse » du tourisme en Antarctique. Lors de la 34e réunion consultative sur le Traité de l’Antarctique qui se tient à Buenos Aires (Argentine), Michel Rocard a déclaré « le problème qui pointe, c'est le tourisme : parti de zéro il y a trente ans, il atteint les 55.000 personnes par an. Comment peut-on limiter la pollution produite par le tourisme ? » Il a rappelé que les limitations déjà décidées pouvaient s’avérer insuffisantes et rappelait que les signataires du Traité s’étaient notamment engagés en 2009 à limiter le nombre de personnes à terre à la fois à un maximum de 100. En outre, « est-ce que la biodiversité est menacée sur telle ou telle espèce de baleines ? » s’est-t-il interrogé. « Il y a des pays qui continuent à braconner. Sommes-nous obligés d’augmenter le niveau de protection ? ».  Michel Rocard a souligné que la France souhaite élargir le nombre de pays ayant ratifié le Traité de l’Antarctique.
Les pays signataires fêtent aujourd’hui-même les cinquante ans de l’entrée en vigueur du traité de l’Antarctique. C’était en effet le 23 juin 1961 que celui ci a été ratifié. A ce jour 48 Etats sont signataires. Rappelons qu’en 1991, alors qu’il était Premier Ministre de la France, Michel Rocard avait signé un protocole au traité, relatif à la protection de l’environnement en Antarctique, en faisant du grand continent blanc une « réserve naturelle ».

21.06.2011 : Alain Hubert, Président de la fondation polaire internationale (IPF) sous le feu des critiques.

Depuis plusieurs semaines l’explorateur belge, fondateur de l’IPF (International Polar Foundation), bientôt sexagénaire, est sous forte pression. Critiques et reproches se sont multipliés : comportement autoritaire lors d’expéditions ; irrégularités présumées dans la gestion de la station polaire antarctique « Princesse Elisabeth ».
Durant les hivers 2007 à 2010, AH a dirigé des missions de quatre mois pour la construction et mise en service de cette nouvelle station scientifique belge dont il avait précédemment lancé l’idée. Lorsque qu’Alain Hubert a transféré le projet à l’Etat belge en 2009, ce dernier a constaté des irrégularités dans la comptabilité de la fondation. Selon RTL-Info, IPF aurait acheté des antennes paraboliques coûteuses pour près d’un million et demi d’EUR auprès d’une entreprise appartenant à l’un des membres de la direction. D’autre part d’autres frais auraient été enregistrés en double et des dons auraient disparu vers des filiales d’AH. Au final le gouvernement a du injecter 2,4 millions d’EUR pour compenser le trou financier.
Toutes ces accusations sont réfutées par Alain Hubert qui explique que le trou supposé correspond en fait à des équipements spécifiques devant répondre aux besoins des missions scientifiques et a des consommables nécessaires à la gestion de la base. Ces biens ont été préfinancés par l’IPF à hauteur de 3,1 M-EUR et ont été cédés à leur valeur nette comptable (après prorata d’amortissement) pour 2,5 M-EUR dont le prix a été payé le 19 avril 2010. Pour ce qui est de l’antenne satellite qui aurait profité à un des administrateurs, ce dernier n’a fait que mettre l’IPF en contact avec une société, permettant ainsi de négocier un équipement à un prix plus favorable que le prix marché.
Quant à son comportement autoritaire lors d’expéditions, Alain Hubert rappelle que «les conditions extrêmes des opérations sur le continent antarctique requièrent des compétences particulières et un comportement respectant des règles de sécurité strictes ». S’il peut apparaître difficile et exigeant sur le terrain, c’est parce que « les conditions l’imposent pour la sécurité des opérations, des personnes et du sérieux des études menées sur place ».
Rappelons quelques exploits sportifs au palmarès d’AH : Première ascension de l’arête Est de l’Ama Dablam au Népal (1983) ; nombreuses ascensions -dont la face Nord Cho Oyu- de l’Himalaya et 5 tentatives sans utilisation d’oxygène de l’Everest ; Traversée à pied de la terre d’Ellesmere au pôle Nord (1994) ; Traversée à pied avec traction éolienne du continent antarctique, soit 3924 Kms en 99 jours (1997/98) etc..
Alain Hubert souhaite un retour à la sérénité. D’ailleurs, l’IPF et le secrétariat polaire préparent la future saison 2011-2012 BELARE (Belgian Antarctic Research Expedition). Une vingtaine de scientifiques belges et étrangers devraient rejoindre la station Princesse Elisabeth dès mi-novembre prochain.

06.06.2011 : Jean-Louis Etienne, nouvelle mission « polar pod » observation du courant circumpolaire antarctique.

Bientôt 65 ans mais toujours la soif de défi et d’extrême… Après avoir dérivé sur la banquise à bord d’une capsule en 2002, survolé le pôle nord en ballon en 2010, le médecin spécialiste de nutrition et de biologie du sport, jean-Louis Etienne prépare une prochaine mission polaire. Il s’agit de se laisser dériver au gré du courant circumpolaire antarctique à bord d’une station océanographique de type révolutionnaire. Capable d’accueillir une équipe de cinq scientifiques cette nacelle flottante sera juchée sur un cylindre immergé de 70 mètres de long. La station sera remorquée à l’horizontale par un navire, puis le tube vertical sera rempli d’eau  et l’engin basculera en position verticale, pour assurer une bonne stabilité. Ce concept de « bouée géante » a déjà pour partie été réalisé en 1962  lors d’une mission d’étude de transmissions acoustiques sous-marines.
Le courant circumpolaire antarctique (ou courant marin de l’océan austral) coule d’Ouest en Est autour de l’Antarctique et joue un rôle éminent dans la circulation océanique mondiale en charriant quelques 150 millions de mètres cubes par seconde, soit 150 fois le débit de tous les fleuves du monde !
JLE précise que la communauté scientifique est en demande d’informations et de données précises sur ce courant qui représente un immense puits de CO2 et un rouage majeur de la machinerie climatique planétaire.
La capsule-station qui prendra le nom de « polar pod » dérivera en se laissant guider par les flots et mettra un an pour faire le tour de l’antarctique. Elle sera dotée de moteurs électriques et de deux voiles dépliables pour lui permettre d’augmenter sa vitesse en cas de nécessité, mais surtout pour orienter sa trajectoire et éviter les nombreux icebergs dans une région où les vents peuvent parfois dépasser les 250 Kms/heure. Deux éoliennes assureront la production d’électricité pour lui conférer l’autonomie d’énergie nécessaire.
JLE vient de s’installer à San Diego en Californie le temps de concevoir son nouveau vaisseau avec l’aide du Scripps Research Institute. Conjointement des études sont menées par l’Ecole Centrale de Nantes et l’architecte naval Ship Studio de Lorient.
Polar Pod sera construit au cours de l’année 2012 pour être testé en 2013 ; puis Jean-Louis Etienne devrait embarqué au Cap (Afrique du Sud) en 2014 pour entamer ce nouveau chalenge.

31.05.2011 : climobs.fr, premier site-observatoire francophone du changement climatique.

CLIMOBS.FR ... Une naissance à signaler …
Un tout nouveau site destiné à toutes celles et ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance et  leur compréhension du changement climatique.
En effet, un bon nombre d’informations erronées sur l’évolution du climat circulent en permanence, créant ainsi beaucoup de malentendus et d’incompréhension. Les scientifiques ont le sentiment que les recherches qu’ils mènent sont mal connues et parfois mal interprétées.
C’est pour répondre au besoin d’une information fiable grand public que l’établissement « universcience » créé par le regroupement du Palais de la découverte de Paris et la Cité des sciences et de l’industrie a réalisé un site internet devant constituer la référence francophone du genre. Vous pouvez dès maintenant le consulter à l’adresse http://www.climobs.fr… un site particulièrement intéressant dont il faut user et abuser…  à faire connaître !

23.05.2011 : Arctique, fuite radioactive du brise-glace à propulsion nucléaire « Taïmyr ».

Une nouvelle fuite radioactivité à « la une » de l’actualité environnementale…
Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de la centrale japonaise de Fukushima mais d’une fuite radioactive détectée dans les systèmes de ventilation du brise-glace à propulsion nucléaire russe  « Le Taïmyr ». L’incident est survenu au moment où le navire quittait l’Ienisseï, fleuve sibérien qui se jette dans l’océan Arctique.  La porte-parole de Rosatomflot (Agence fédérale Russe de la flotte nucléaire) précise que cette légère fuite radioactive ne présenterait pas de danger pour l’équipage et l’environnement et que l’équipage « avait renforcé le contrôle technologique de la première enceinte du réacteur (…) si la situation devait se détériorer, le réacteur serait désactivé pour être refroidi. Dans ce cas, le navire serait alimenté en électricité par les moteurs diesel spécialement prévus pour cela ». Rosatom (Agence russe de l’énergie atomique) a classé cet incident au niveau "zéro" sur l’échelle des événements nucléaires et radiologiques. L’incident à contraint le Taïmyr à faire demi-tour pour retourner ver son port d’attache en mer de Barents.
Le brise-glace russe Taïmyr, fabriqué en 1988 ne possède qu’un seul réacteur nucléaire à eau pressurisée. Il contient plusieurs tonnes d’un uranium hautement enrichi et sa puissance thermique se situe à 135 mégawatts.
Depuis 1955, date de première mise à la mer d’un bâtiment naval à propulsion nucléaire, près de 600 navires de ce type ont fonctionné, avec à ce jour environ 150 bâtiments nucléaires qui naviguent sur (ou sous) nos océans, sans incident majeur. Toutefois les principales problématiques se situent après leur exploitation, car ils sont confrontés aux mêmes dangers et défis que les centrales nucléaires, à savoir leur démantèlement et le stockage des déchets…

02.05.2011 : Arctique, publication carte de 13 zones sensibles à protéger.

Plus que jamais, les associations de conservation de la nature sont préoccupées par les glaces arctiques qui commencent à fondre : ours, phoques baleines et animaux polaires subissent chaque année la progression de l’activité humaine autour de l’océan Arctique. Le passage régulier de bateaux de pêche ou de navires commerciaux ainsi que l’exploitation de pétrole fragilisent un peu plus chaque jour l’écosystème polaire, très fragile et sensible à un réchauffement climatique dans ces endroits les plus riches et vulnérables de l’océan Arctique. Après différentes réunions réunissant les meilleurs experts de plusieurs organisations, ceux-ci ont listé toutes les espèces en danger et ont déterminé 77 lieux à protéger. Parmi les lieux sensibles de la biodiversité arctique, 13 ont reçu un statut de zones prioritaires du fait de la variété d’espèces présentes. Une carte très précise a été publiée pour permettre aux industriels de déterminer où leur présence aurait de graves conséquences, afin que leurs activités et éventuels nouveaux projets soient compatibles avec la protection de la banquise et de ses habitants. Selon le rapport publié par l’UICN et le NRDC (*), les zones prioritaires de protection sont principalement le détroit de Béring, la côte de Chukchi Beaufort, la côte de la mer de Barents et la Polynya de Grande Sibérie. C’est la première identification réalisée à l’échelle de l’arctique des zones sensibles  au réchauffement climatique, à la diminution de la mer de glace et l’acidification des océans.
(*) UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) – NRDC (Conseil de Défense des Ressources Naturelles).

19.04.2011 : Russie, Programme de recherches en Antarctique à hauteur de 975 millions de dollars.

Dans les colonnes du journal « les Echos » Alain Perez a publié hier un article indiquant que le Kremlin venait d’approuver un budget d’investissement qui pourrait mobiliser près de 975 millions de dollars pour un plan d’action de programmes de recherche en Antarctique d’ici à 2020, et pourrait même financer à court terme (d’ici 2013) un montant de 195 millions de dollars.
Le programme prévoit la construction de cinq navires d’exploration et de huit stations polaires au pôle sud. La Russie dit vouloir « renforcer ses intérêts » sur le grand continent blanc, région régie par des accords internationaux. Le pilotage des travaux sera assuré par Roshydromet, le service national russe de la météorologie. Parmi les sujets de recherche retenus, figurent notamment des études liées au changement climatique et le développement du système russe de navigation par satellite Glonass qui devrait disposer d’ici fin 2011 de 29 ou 30 satellites en orbite selon les propos déclarés par Vladimir Poutine lors d’une réunion sur le développement de l’aéronautique russe.

28.03.2011 : Antarctique et Groenland ; la fonte des glaces s’accélère et contribue à l’élévation du niveau de la mer.

Alors que très légitimement le monde a les yeux tournés vers la triple catastrophe japonaise, le changement climatique se poursuit avec des effets bien plus rapides que ceux prévus par les experts du GIEC. L’an passé la planète a enregistré une hausse du niveau marin nettement supérieure aux prévisions les plus pessimistes.
Une récente étude communiquée en mars 2011 sous le n° 11-09 par l’A.G.U. (American Geophysical Union) révèle que la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique s’est accélérée à un tel rythme que la hausse du niveau des mers pourrait atteindre 32 centimètres dès 2050, soit proportionnellement bien plus que celle initialement prévue par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat qui tablait sur une élévation comprise entre 18 et 59 centimètres d’ici 2100.
Sur la période des 20 dernières années étudiées, l’étude indique que le Groenland et l’Antarctique auraient perdu un volume de glace représentant une masse combinée moyenne d’environ 475 gigatonnes par an (1 gigatonne = 1 milliard = 109 de tonnes). Le signe alarmant étant que chaque année la moyenne de perte est d’environ 36/37 gigatonnes de plus que l’année précédente.

26.03.2011 : Les manchots empereurs (de videopoles.fr) voyagent en île de france.

Les manchots empereurs font leur apparition sur les autobus du réseau francilien. En effet, dans le cadre de son opération « Bougeons écologique, prenons le bus » la STIVO (Transports interburbains du Val d'Oise) / STIF (Syndicat des Transports publics d’Ile de France) ont choisi une photo de videopoles.fr pour symboliser sa campagne de communication. Il s’agit de deux manchots empereurs dans un décor de glace sur la banquise en mer de Weddell (Antarctique).

Après l’espace des sciences de Rennes, Radio Canada (Biodôme), le magazine Geo,  l’opérateur téléphonique Orange, le voyagiste Terdav où encore la FNAC, bienvenue au monde du transport pour véhiculer… l’image videopoles.fr du si fragile monde polaire.

Affichage des autobus franciliens >>

07.03.2011 : Antarctique, la calotte glaciaire serait modelée  par ce qui se passe en dessous, près du socle rocheux.

Contrairement à ce que pensaient les scientifiques, une part non négligeable de la calotte glaciaire antarctique est formée par le cycle de fonte puis regel des couches inférieures de glace la composant, et pas seulement par l’amas de couches successives de neige qui la recouvre régulièrement. En effet, une équipe internationale d’experts et de chercheurs viennent de publier dans la revue « Science » (*) du 4 mars dernier une étude menée dans la région du Dôme A. Les chercheurs de la mission AGAP (Antarctica's Gamburtsev Province Project) (**) ont survolé à basse altitude une partie de cette région représentant le plus haut point de la partie Est antarctique. Equipés de matériels très sophistiqués (lasers, radars pénétrant la glace, magnétomètres, gravimètres etc…) ils ont cartographié en 3D cette vaste zone qui recèle notamment les montagnes sub-glaciaires de « Gamburtsev »  qui s’étendent sur 1.200 kms avec des sommets pouvant s’élever jusqu’à 3000 mètres au-dessus du socle rocheux. Ils ont été particulièrement surpris par leur résultat : ils ont découvert qu’au lieu de se structurer comme un gâteau dont on superposerait les couches l’une au-dessus de l’autre, la calotte glaciaire se formerait et se modèlerait par le dessous… un peu comme si une couche de crème était ajoutée non pas sur le gâteau, mais directement injectée au-dessous de sa base !
L’eau qui est enfermée sous la calotte glaciaire gèle, fond puis regèle régulièrement. Différents facteurs interviennent expliquent les chercheurs dans « science » :  lorsque la pression augmente avec la profondeur, l’eau peut rester liquide à de très basses températures. Cette eau hyper froide peut regeler extrêmement rapidement lorsqu’elle se trouve dans une zone à pression moindre. Dans certains cas, l’eau est piégée dans une vallée où la couche de glace isolant de l’extérieure est plus fine, ce qui facilite d’autant son refroidissement. Les chercheurs ont constaté que lorsque cette glace est en mouvement, elle va modifier la calotte qui se trouve au-dessus. Ils ont calculé que l’eau qui a regelé dans les profondeurs pourrait représenter jusqu’à 24% de la couche de glace aux alentours du Dôme A, un haut-plateau de 4206 mètres qui forme la plus grande élévation de la plaque glaciaire de l’Est Antarctique.
Cette découverte pourrait aider la communauté scientifique à comprendre la circulation des calottes glaciaires Antarctique et Groenland, et ainsi pourrait leur permettre de trouver des réponses à la lutte contre le changement climatique… surtout lorsque l’on sait par le rapport du GIEC de 2007 que si la fonte des calottes glaciaires s’accélérait, le niveau des mers pourrait augmenter de 18 à 59 centimètres au cours de notre siècle...


---> (*) Revue « Science » publiée par l’AAAS (American Association for the Advancement of Science).
---> (**) voir la page AGAP du site (anglophone) du British Antarctic Survey : >> CLIC ICI <<

05.03.2011 : Gestion unifiée pour les navires océanographiques français.

Les opérateurs français de la recherche océanographique ont décidé de fusionner la gestion de leurs navires et de leurs engins sous-marins (Nautile, Victor 6000 etc…). Le CNRS, l’IPEV (Institut Polaire Paul-Emile Victor) et l’IRD (Institut de recherche pour le développement vont créer pour une durée initiale de 4 années une unité mixte de service « flotte océanographique française » qui gérera les budgets d’investissement et de fonctionnement dont le montant global annuel représente environ 60 millions d’EUR ; l’objectif étant de mieux coordonner la programmation des navires et de travailler en commun aux futurs navires océanographiques.
Cette nouvelle entité ne se substituera cependant pas à Genavir, le gestionnaire brestois qui emploie aujourd’hui près de  300 personnes et qui a été créé en 1976 pour assurer la gestion des moyens (navires, engins, équipements) destinés à la recherche océanographique.
La flotte océanographique française se compose de sept navires hauturiers, dont le Marion Dufresne (affrété par l’Ipev pour le ravitaillement des TAAF « terres australes françaises ») et le Pourquoi-Pas d’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), d’engins sous-marins et de six navires côtiers.

25.02.2011 : Sea Shepherd, a gagné une bataille contre le massacre des baleines en Antarctique, mais la guerre n’en n’est pas moins finie.

Sous la pression de l’ONG « Sea Shepherd » le Japon s’est trouvé contraint de mettre un terme anticipé à sa campagne de chasse baleinière dans l’océan Antarctique. Paul Watson (*) et ses militants avaient lancé fin 2010 la 7e campagne en Antarctique « no compromise » une véritable bataille contre les pratiques des baleiniers japonais. Depuis le 9 février, le « Bob Barker » l’un des navires de Sea shepherd suivait à la trace le navire-usine japonais « Nisshin Maru » et rendait toute chasse impossible. Ce dernier a fini par battre en retraite et rentrer au pays en se rangeant au rappel officiel de la flotte baleinière par le gouvernement japonais. Selon l’ONG, c’est pas moins de 900 baleines qui ont pu être sauvées cette année, les baleiniers n’ayant pas même atteint 10% du quota prévu. Cette victoire de l’association ne semble toutefois pas un point final dans la lutte de la protection des cétacés : les autorités japonaises ont indiqué que leurs baleiniers seraient de retour lors de la prochaine saison ; le ministre japonais Yukio Edano a d’ailleurs déclaré « nous allons mettre au point des mesures précises pour nous permettre de poursuivre la pêche sans céder au sabotage ».
Depuis 1986 la CBI (Commission Baleinière Internationale) a instauré un moratoire sur la pêche commerciale de la baleine. Toutefois, le japon bénéficie d’une dérogation qui l’autorise à pratiquer la chasse au mammifère marin sous des motifs prétendus scientifiques. Pour autant la viande de baleine est vendue dans  les restaurants et les supermarchés alors que peu d’études scientifiques sont ressorties du massacre des animaux : l’analyse de vidéos par des scientifiques de l’IFA (Fonds international pour la protection des animaux) a permis d’établir que les baleines pouvaient agoniser pendant plus d’une demi-heure après avoir été touchées par un harpon explosif.
      >>   (*) L’association « Sea Shepherd conservation society », créée en  1977 par Paul Watson -militant animaliste canadien- s’est fait une spécialité de harceler les baleiniers en utilisant des méthodes musclées comme l’éperonnage, l’abordage, voire le sabotage des navires

08.02.2011 : Antarctique, le lac Vostok conservera ses mystères une année de plus.

Les scientifiques russes n’ont pas réussi à achever à temps le forage de la glace pour atteindre les eaux de l’immense lac sub-glaciaire Vostok en Antarctique dont les eaux sont enfermées à 4 Kms de profondeur. A ces latitudes, la fin de l’été austral marque le début du retour des températures glaciaires et des vents violents, empêchant la poursuite de toute activité. Malgré qu’ils se soient relayés jours et nuits pour accélérer leur travail, alors qu’il ne leur restait plus que quelques dizaines de mètres de glace pour parvenir au lac, les scientifiques ont été contraints de quitter la base de Vostok après deux mois de forage intense et devront attendre près de neuf mois la prochaine saison pour percer les mystères de ce lac piégé depuis des millions d’années  et qui selon les chercheurs pourrait receler des formes de vie encore inconnues dans ses eaux extra pures.
Plus l’on progresse en profondeur et plus cela devient difficile précise Jean-Robert Petit du LGGE de Grenoble (Laboratoire de Glaciologie et de Géophysique de l’Environnement) : « On se trouve au point de fusion de la glace. Dès que le couteau exerce une pression sur la glace, elle fond. Ensuite, elle gèle de nouveau et forme un sabot autour du couteau ». Afin que le trou de forage ne se referme sous la pression de la glace, il est rempli de kérosène. Cette technique utilisée dans les années 1960 lors des premiers forages de carotte de glace pour étudier le climat a soulevé de fortes craintes de contamination des eaux. Depuis deux saisons les Russes avaient pourtant bien avancé et utilisaient une nouvelle forme de couteau pour éviter la formation de sabots ; « le kérosène a été remplacé par une huile de silicone faisant tampon » ajoute J.R. Petit. En tout état de cause, il n’est pas certain que la science puisse sortir gagnante de ce forage. « Il s’agit d’une eau extrêmement pure, quoi que vous fassiez, vous allez être submergés par la contamination ! » poursuit le spécialiste du LGGE. Pourquoi forer si les échantillons sont pollués ? La réponse reste politique car la réussite du projet est une priorité nationale en Russie. Toutefois J.R. Petit pondère quelque peu ses propos en ajoutant « Même si quelques centaines de litres du fluide de forage fuient dans le lac, celui-ci contient quand même plus de 5.000 km3 d’eau ! Rien n’empêchera d’y revenir et d’y faire des mesures : étudier ses profondeurs, ses courants, son fonctionnement interne... » En France, l’Institut polaire (Institut Polaire Français Paul Emile Victor) refuse de participer au projet de Vostok. Il en est de même pour le SCAR (Comité Scientifique de la Recherche Antarctique) et l’IPEV qui prônent l’arrêt du forage à 30 mètres des eaux du lac.

03.02.2011 : Festival international du Film Polaire (et nuits polaires) à l’Institut Océanographique de Paris du 21 au 27 février 2011.

Du 21 au 27 février, le spécialiste du voyage polaire GNGL proposera en plein Paris (*) une immersion dans le grand nord à l’occasion de sa 19ème édition du Festival international du film polaire. En parallèle, le traditionnel week-end des nuits polaires se tiendra du 25 au 27 février. 15 films entrecoupés de débats et conférences seront en compétition. A noter en avant-première française (sortie en salle fin 2011/début 2012) la présentation du 1er film franco-groenlandais : « le voyage d’Inuk ». C’est aussi le premier « road-movie » en traîneau à chiens sur la banquise ! Interprétée par des acteurs inuits, la fiction est toutefois inspirée d’une histoire vraie et actuelle. « le voyage d’Inuk » a déjà obtenu 2 awards au festival de Woodstock et le patronage de l’Unesco. Mike Magidson, Jean-Michel Huctin et Ole Jorgen Hammeken, respectivement auteurs et acteur du film seront présents pendant le festival. A signaler également deux autres points forts du programme : la projection du film de Claude Massot « Kabloonak », histoire du tournage du premier long métrage de l’histoire du cinéma, et la matinée du dimanche 27 réservée et consacrée à notre Grande figure de recherche polaire française, Jean Malaurie.
(*) Institut Océanographique de Paris – 195, rue Saint Jacques (5e).
Infos complémentaires, programme complet & inscriptions :  http://www.festivalfilmpolaire.com

20.01.2011 : BP et Rosneft concluent un accord d’exploitation (pétrole - gaz) en Arctique.

Le britannique BP et le russe Rosneft viennent de signer une alliance pour la prospection de pétrole offshore en Arctique. Cet accord se traduira par un rapprochement entre les deux groupes : BP prendra 9,5% de la société d’état russe, cette dernière prenant 5% du géant britannique. Ils entendent prospecter et exploiter une vaste zone de 125.000 Km2 recouvrant le plateau continental de la mer de Kara, limitrophe de l’océan arctique (la Nouvelle-Zemble marquant la limite de la mer de Barents à l’Ouest et de la mer de Kara à l’Est) et qui pourrait receler près de 5 milliards de tonnes de pétrole et 3.000 milliards de mètres cubes de gaz. A cette annonce, les associations écologistes internationales réagissent fortement : un porte-parole de Greenpeace a dénoncé cet accord en déclarant « qu’il menaçait une zone extrêmement fragile sur le plan environnemental … que l’arctique est l’espace le plus fragile du monde … que rien ne dit que BP ait su tirer les leçons de la marée noire du Golfe du Mexique provoquée l’an dernier par l’explosion de l’une de ses plateformes ». « Une marée noire dans les eaux froides de l’Arctique aurait des conséquences catastrophiques et serait très difficile à juguler » ajoute Ben Stewart de l’organisation Greenpeace. Pour sa part, BP répond à l’interrogation en affirmant « avoir tiré de grandes leçons de ce qui s’est passé l’an dernier et qu’il les mettra en pratique dans tout ce qu’il fera, en assurant travailler de la manière la plus sure pour l’environnement ».
Par ailleurs, n’oublions pas que cette zone de l’hémisphère Nord est stratégique sur le plan climatique. Nous constatons que l’Arctique est de moins en moins couvert par les glaces, qu’ainsi, il a perdu sa capacité de réverbération. Une étude rapportée par Reuters révèle que la diminution de cette mécanique qui renvoyait une partie des rayons solaires vers l’espace pouvait participer au réchauffement climatique de la planète. L’énergie solaire n’étant plus pleinement réverbérée par les glaces du fait d’une fonte importante, le rayonnement solaire se perdait dans l’eau ou sur les sols –tous deux trop sombres– et absorbaient ainsi les rayons chauds. De fait, la chaleur absorbée augmente… et le réchauffement climatique également. Il s’agit là d’un cercle vicieux, puisqu’en se réchauffant, la planète entraîne les glaces à fondre plus rapidement, favorisant ainsi le réchauffement de la terre, et ainsi de suite.

16.01.2011 : Des nouvelles de TARA…   arrivée en Antarctique (île Dundee).

La goélette Tara a été originellement construite et nommée Antarctica à l’initiative de Jean-Louis Etienne et spécialement conçue pour ses expéditions polaires. Par la suite, elle a été rebaptisée Seamaster lors de sa reprise par le navigateur néo-zélandais Beter Blake dont la malheureuse aventure s’est tragiquement terminée, tué le 5 décembre 2001 lors d’une attaque par des pirates sur le fleuve Amazone au Brésil. Enfin, en 2003, le bateau a été repris par Etienne Bourgeoisdirecteur d’agnès b. – qui a lancé le projet « tara expéditions » et qui traversera les océans pour en étudier la vie microscopique et faire prendre conscience de la fragilité de l’environnement. Une douzaine de domaines de recherche est au programme et associe océanographes, biologistes, généticiens et physiciens de grands laboratoires internationaux. La goélette est partie de Lorient le 5 septembre 2009 pour une mission de 3 années.  Elle s’est dirigée vers la méditerranée pour aller rejoindre la mer rouge avant de longer les côtes indiennes, puis est redescendue en direction des Mascareignes (île de la Réunion) et Madagascar, a fait le tour de l’Amérique du sud jusqu’à la pointe sud de la terre de feu et a pris le cap de la péninsule antarctique ou elle se trouve actuellement.  Vendredi dernier, 14 janvier, le journal de bord de Tara annonçait que la goélette venait de jeter l’ancre devant la base scientifique argentine désaffectée « pétrel » (63°28’S 56°17'O), située sur l’île Dundee au fond de l’Antarctic Sound, bras de mer recouvert de blocs de glace entre lesquels elle s’est faufilée par une navigation d’une trentaine d’heures pour en arriver là.
Ensuite Tara devrait atteindre l’île de Pâques (mars prochain), puis sillonner le pacifique jusqu’en Nouvelle Zélande et  Australie et remonter vers le Kamtchatka via l’Indonésie et le Japon (mars 2012)  avant de traverser le pacifique pour atteindre New York en septembre 2012…   puis ce sera le retour à Lorient !

15.01.2011 : Carte animée de l’évolution des glaces de l’arctique Canadien.

A l’heure ou bien des études contradictoires évoquent l’évolution de l’état de la banquise arctique, le service canadien des glaces de l’organisation canadienne « environnement Canada » publie sur son site de très intéressantes informations largement documentées au sujet de l’état actuel des glaces. En particulier, il est possible de visualiser une carte animée illustrant l’évolution de la glace sur la période
->  des six derniers jours :    http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif
->  ou de l’année passée :     http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMRCTCA.gif
( Accès général du site :      http://www.ec.gc.ca/glaces-ice/default.asp?lang=Fr&n=D32C361E-1 )

Rappelons que la fonte des glaces arctiques génère un réchauffement local de l’océan dans les eaux alentours. Le phénomène induit une surpression d’énergie venue de la vapeur d’eau qui provient de la mer pour passer dans l’atmosphère. Cette circulation d’air ainsi modifiée provoque des températures très élevées.
Depuis une décennie, il est constaté une fonte de la banquise arctique de l’ordre de 20 à 30 %. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il va faire plus chaud partout, mais que par exemple l’on peut avoir des températures exceptionnellement clémentes au Groenland, et des extrêmes de froid en Europe ou en Amérique…

04.01.2011 : Arctique - « opération morses » au Groenland pour le voilier polaire « Vagabon ».

En mai prochain, le voilier « Vagabond » mettra le cap sur le nord du Groenland pour une mission d’étude des morses et de leur système de communication acoustique.
Ces énormes mammifères dont la population est estimée à 220.000 individus se répartissent de façon discontinue dans l'arctique circumpolaire et sa périphérie. D’un poids d’une à deux tonnes, caractérisé par ses deux longues défenses d’ivoire, le morse à une espérance de vie d’environ 40 ans.
Eric Brossier, ingénieur en génie océanique,  géophysicien et capitaine du bateau précise que le départ est prévu de Brest pour le 1er mai 2011.  La mission se poursuivra pour une durée de deux années avec à son bord un équipage familial : son épouse artiste aquarelliste et leurs enfants de 4 et 1 an. Vagabond est un voilier d’expédition de 15,30 mètres spécialement conçu pour naviguer dans les glaces, depuis plus de dix ans il est utilisé en support logistique : une sorte de camp de base itinérant opérant souvent pour les scientifiques, notamment en collaboration avec l’IPEV (Institut Polaire Français Paul Emile Victor).
Isabelle Charrier et Thierry Aubin, chercheurs du CNRS, embarqueront à bord du voilier polaire avec leur équipement sophistiqué d’enregistreurs pour capter, décrypter et analyser les signaux sonores de communication entre les femelles morses et leurs progénitures. Isabelle Charrier explique « Nous savons déjà que la mère reconnaît, dans la multitude, le cri de son bébé, mais ignorons si l'inverse est vrai. C'est ce que nous allons essayer de déterminer ». Pour leurs travaux, les scientifiques devront s’approcher au plus près de ces molosses vivant sur des plaques de glace en eau peu profonde. Les chercheurs se pencheront également sur l’impact de la pollution sonore des moteurs de bateaux  dont le trafic risque d’augmenter du fait de la fonte massive de banquise en été et sur un potentiel changement de comportement des morses ainsi qu’une éventuelle désorganisation de leur système de communication acoustique.
Ensuite « Vagabond » mettra le cap un peu plus à l’ouest, dans le Nunavut canadien à la pointe de la Terre d’Ellesmere pour suivre durant deux hivers la croissance et la décroissance de la banquise selon un programme de recherche de l’université canadienne d’Alberta.

01.01.2011 : Meilleurs vœux 2011 !

Nous voici depuis quelques instants en 2011 !  Il est donc temps de souhaiter à tous, meilleurs voeux pour cette nouvelle année qui démarre.
Que le bonheur, le succès et la santé soient au rendez-vous de chacun d’entre vous !

       

… et tout au fil de l’année, bonnes lectures  et consultations sur videopoles.fr !

........................................................................................................................................meilleurs voeux 2011

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