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27.12.2010 : Antarctique, l’ « ICE CUBE » prêt pour piéger les neutrinos et apporter de nouvelles explications sur le big bang ?

Des scientifiques américains viennent d’annoncer qu’après plus de cinq années de construction, le nouvel observatoire «  Ice Cube » est enfin achevé. C’est un projet de la Fondation Nationale pour les sciences (National Science Foundation) et de l’Université de Wisconsin-Madison aux USA. Des universités allemandes, belges et suédoises participent au projet et de nombreuses nations sont associés à l’analyse des données du laboratoire (Canada, Grande-Bretagne, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse, etc.)  Ce grand instrument de physique spécialisé pour la détection et l’analyse des neutrinos est installé à 12,5 Km de profondeur, près du pôle sud en Antarctique. Il est enfermé dans 1 km3 de glace, non loin de la station Amundsen-Scott et possède 5.160 détecteurs conçus pour identifier le passage de ces particules fantômes. Les neutrinos pratiquement dépourvus de masse, n’interagissent pas avec la matière. Longtemps leur masse était supposée nulle, mais des expériences menées en 1998 au Super-Kamiokande ont montré que celle-ci, bien que très petite, est différente de zéro.  Enfoui dans la glace la plus pure de la planète –transparente et exempte de toute radioactivité– ce nouveau laboratoire devrait ainsi permettre d’aider les scientifiques à étudier les neutrinos et peut-être à mieux comprendre les origines de l’univers. Ces particules de masse négligeable se déplacent à la vitesse de la lumière et seraient apparues au moment du Big Bang.
Le « cube » d’un kilomètre de côté est constitué d’un réseau de près de 5.200 capteurs optiques qui ont été suspendus à des câbles plantés dans 86 trous qui se sont comblés de glace… ainsi les capteurs seront pour toujours pris au piège dans les glaces de l’Antarctique.

15.12.2010 : 22 morts dans le naufrage d’un chalutier sud-coréen en Antarctique.

Lundi dernier 13 décembre 2010, le chalutier sud-coréen « Number One Insung » de 614 tonnes a sombré dans les eaux glaciales de l’antarctique, avec ses 45 membres d’équipage, alors qu’il pêchait  un poisson appelé « loup de mer chilien » à 1.000 milles marins au nord de la base de McMurdo et à 1.500 milles de la côte néo-zélandaise  (au sud-est de la ville de Bluff), dans une zone de recherche et de secours de la Nouvelle Zélande. Près d’une vingtaine de membres de l’équipage ont pu être sauvés par un autre bateau sud-coréen et les corps de cinq autres marins ont été retrouvés. Les autorités locales viennent d’annoncer la fin des recherches étant donné le peu de temps de survie (2 heures) dans de telles conditions d’eau très froide. Dave Wilson -coordinateur des secours- a précisé qu’il est « malheureusement improbable que quiconque n’ayant pas été repêché très rapidement ait pu survivre ; que les eaux glaciales de l’Antarctique constituent un environnement implacable ». Le bilan final s’établit à 22 victimes. Selon l’armateur du chalutier, le bateau a fait naufrage très rapidement et sans aucun signal de détresse. Il pourrait avoir heurté un iceberg ou avoir été renversé par une vague géante ; pourtant, si les conditions de mer sont en général difficiles en Antarctique, selon les sources locales, lundi dernier la mer n’était pas particulièrement agitée avec des vents d’un maximum de 10 nœuds.

10.12.2010 : L’expédition « Moon Regan », vient de partir pour une traversée de l’antarctique en avion à neige BIV.

La « Moon Regan Transantarctic expédition » du nom des deux leaders de l’équipe (Andrew Regan & Andrew Moon) vient de partir pour une traversée de l’antarctique en environ 40 jours… en avion à neige ! Le trajet prévu se fera de la côte ouest vers le pôle sud, puis prendra direction vers le nord en longeant la cordillère transantarctique jusqu’à la côte McMurdo ; soit une épopée de presque cinq mille kilomètres.
Le concept appelé BIV (Bio-inspired Ice Vehicle) totalement innovant se résume en trois skis en suspensions indépendantes,  une hélice pour la propulsion et un simple siège baquet pour installer le pilote qui fait face à un volant sport. Cette petite merveille qui initialement devait être équipée d’une motorisation de la marque à l’hélice : 1.2 litre BMW modifiée pour rouler à l’E85 (bio-éthanol), a  désormais reçu un bloc autrichien Rotax 914 permettant une puissance légèrement supérieure et surtout mieux adapté au grand froid polaire.
Le BIV d’un poids total à vide de 360 Kg pour des dimensions de 4,50 en longueur et largeur ressemble étrangement à un mixte de moto-neige/ULM. Quant à sa performance ; il devrait permettre d’atteindre des pointes de 135 Km/heure. 
Photo © Transantarcic expedition : l’avion neige BIV >>

09.12.2010 : Antarctique, passage du Drake, le navire Clelia II en détresse avec 150 personnes à bord.

Un énorme et luxueux navire de croisière battant pavillon maltais, opérant pour la compagnie américaine « Polar Cruises » de l’Oregon a été pris dans une tempête lors de son passage du Drake, lors de son retour d’Antarctique. Le bateau, avec une centaine de touristes et près de 50 membres d’équipage à bord, a lancé un message d’alerte mardi après avoir subi une panne de moteur alors qu’il naviguait au nord-est des Shetland du sud, à environ 850 Kms d’Ushuaia dans une mer particulièrement déchaînée.
« une vague a brisé un des hublots et l’eau a pénétré dans la cale en causant des problèmes électriques » à indiqué un porte parole du service de presse de la marine argentine. Cependant, selon lui le bateau ne risque pas de sombrer et les vies des personnes ne sont pas en danger. Un navire chilien de sauvetage a été immédiatement dépêché sur zone pour porter assistance au Clelia II.
Il s’agit d’un second incident cette année pour ce navire qui a fait l’objet d’une mise en cale sèche une bonne partie de l’hiver 2010 après un accident survenu au lendemain de noël 2009 et qui avait endommagé une hélice.
Une vidéo particulièrement impressionnante  du navire combattant d’énormes vagues -tournée par un caméraman amateur- est visible sur youtube en cliquant  < ICI >

01.12.2010 : « les voiles polaires 2010 » avec Isabelle Autissier (11 décembre 2010 à l’institut océanographique de Paris).

Une grande première organisée par les équipes de G.N.G.L. à inscrire dans vos agendas : le samedi 11 décembre à l'Institut Océanographique (195 rue Saint Jacques 75005-Paris) : « les Voiles Polaires 2010 » avec au programme de nombreuses rencontres, projection de films et diaporamas ; en soirée, théâtre avec Isabelle Autissier.
Le programme de la journée est prévu comme suit :
     - Après-midi de 13H à 20H -  Rencontre avec les skippers du monde polaire, présentation de films documentaires, récits, diaporamas (Antarctique, Arctique, Spitzberg etc…)
     - En soirée, à 19 h30 -   "A quoi rêvent les marins la nuit quand les étoiles s'allument", une pièce de théâtre de et avec Isabelle Autissier.
Dans une ambiance de veillée, soutenu et rythmé par la musique de Pascal Ducourtioux (guitare, percussions et boîte à musique), notre célèbre navigatrice parisienne, femme battante et sensible engagée dans de multiples causes, fait partager l'intimité du marin dans une nuit de mer. Un regard sensible et humain d’une solitude en compagnie des albatros et des dauphins...

23.11.2010 : un air glacé en provenance de laponie  vient d’envahir les Champs Elysées de Paris.

Après le succès de l’an dernier, « Ice magic » revient en proposant jusqu’au 3 janvier 2011 une exposition de sculptures de glace sur le thème du tour du monde.
Dans un pavillon à isolation thermique maintenant la température à –6°C les visiteurs de l’exposition découvriront les plus beaux édifices et monuments du monde entièrement confectionnés en glace (Mont St Michel, Big Ben, Sagrada Familia, Porte de Brandebourg, Statue de la Liberté, Temple d’Angkor etc…) . 450 tonnes de glace pour 40 scènes dont certains monuments atteignent près de quatre mètres de hauteur ! 
Une vingtaine de sculpteurs -véritables artistes de la glace- provenant du Canada, de Finlande, de Lituanie, d’Autriche, de Pologne et de France on œuvrés à la création de ces merveilles qui ont été sculptées sur place.
L’exposition qui vient tout juste d’accueillir ses premiers visiteurs restera ouverte jusqu’au 03 janvier prochain. Horaires : tous les jours de 11H00 à 23H30, vendredis et samedis de 11H00 à minuit, 24 et 31 décembre de 11H00 à 20H00 ; Tarifs Adultes : 10 EUR  (>25 ans), 8 EUR (<25 ans, séniors, handicapés et étudiants) ; Enfants (<14 ans) 5 EUR (gratuit <4 ans). NB promo « tout Paris » du lundi au jeudi pour  les parisiens.
L’exposition est une attraction de Paris-Village de Noël et bénéficie du soutien de la Mairie de Paris. Elle se tient sur les Champs Elysées (à proximité de la place de la Concorde).

Ice Magic (du 20/11/10 au 03/01/11) >>

pour plus d'info, voir le site http://www.icesculpture.fr/

21.11.2010 : Le Grand prix 2010 du Film d’Aventure récompense « on a marché sous le pôle », « enterrés volontaires au cœur de l’Antarctique », « Extraordinaire tournée du facteur Maignan ».

La 7e édition du Festival du film d’aventure vient d’attribuer hier au soir son Grand Prix à Thierry Robert, réalisateur du film « On a marché sous le pôle »,  récit de 52 minutes en images spectaculaires sous-marines et pratiquement inédites d’une expédition de 2009 sur et sous la banquise arctique. 
Le Jury du festival Rochelais a décerné son grand prix de l’aventure  au film de Djamel Tahi « Enterrés volontaires au cœur de l’Antarctique » qui, en images et documents d’époque (1957), retrace la mission audacieuse de trois scientifiques français (Claude Lorius, Jacques Dubois et Roland Schlich) qui avaient passé un an sur la base Charcot , enfouis dans les glaces du grand continent blanc.
Alain Maignan, modeste facteur à Plélan-le-Grand (Ille et Vilaine) s’est vu décerné le grand prix du public qui a plébiscité son film « l’extraordinaire tournée du facteur Maignan » relatant son tour du monde à la voile en solitaire et sans escale en à peine plus de six mois (2006/2007) avec un budget très limité sur un bateau de 10,20m.
Cette année, je jury était présidé par le navigateur Jean-Luc Van Den Heede (souvent appelé VDH dans le milieu de la voile).

12.11.2010 : Au sujet du tragique accident d’hélicoptère survenu dans la nuit du 28/29 octobre dernier en Antarctique.

L’hélicoptère Ecureuil AS350 embarqué sur l’Astrolabe –navire utilisé pour le ravitaillement de la base Dumont d’Urville en Terre Adélie– s’est crashé au cours d’un vol en ne laissant la vie à aucun des quatre passagers qui étaient à bord : Frédéric Vuillaume, Anthony Mangel (contractuels de l’IPEV qui passaient 4 mois/An en Antarctique sur les raids de liaison avec Concordia), Lionel Guignard (pilote) et Jean Arquier (mécanicien).
Selon le témoignage de Tracey Jiggins de l’autorité de sécurité maritime australienne, « les conditions météo et la visibilité étaient mauvaises ; il y avait une couverture de nuages pratiquement jusqu’au sol. L’hélico volait bas à une altitude de 29 pieds (10 mètres) et à faible vitesse (37 Kms heures) ».  L’accident s’est produit lors de l’une des cinq rotations de l’été austral, seule période où la mer est libre. « Cette tragédie endeuille toute la communauté polaire, qu'elle soit scientifique, logistique ou administrative qui oeuvre avec passion, compétence et dévouement au rayonnement de la présence française dans cette partie du monde », affirme Rollon Mouchel-Blaisot, préfet des terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Selon lui : « Ce tragique évènement rappelle également l'importance de la présence française dans les terres extrêmes que constituent les TAAF. En effet, depuis 60 ans, notre pays s'est mobilisé pour mettre en oeuvre des programmes scientifiques majeurs et protéger une biodiversité unique. Tout cela n'est possible que par l'engagement d'hommes et de femmes remarquables qui servent notre pays dans des conditions opérationnelles et climatiques difficiles ».
Pour rejoindre la base française, l’Astrolabe parcourt une distance de 2.700 Kilomètres entre Hobart (Tasmanie) et le continent antarctique, puis l’hélicoptère fait des rotations entre le navire et la base pour transporter le matériel et les personnels. Déjà en 1999, un accident avait endeuillé la grande famille du continent blanc. Le 8 février 1999, trois personnes avaient péri dans l’accident de l’hélicoptère qui assurait le même parcours.
D’une longueur de 65 mètres pour une largeur de 12,80 mètres, l’Astrolabe est exploité par P&O Maritime Services et est affrété par les TAAF et l’IPEV (Institut Polaire Français Paul Emile Victor). Alors que le Marion Dufresne basé à la Réunion est utilisé pour le ravitaillement des terres australes, l’Astrolabe est chargé de l’Antarctique pour des missions scientifiques. Partant d’Hobart, il embarque jusqu’à 49 passagers et plusieurs centaines de tonnes de vivres, de carburant et de matériel. Les conditions de glaces encore incertaines fin octobre/début novembre obligent pour cette première rotation de l’été austral d’embarquer deux hélicoptères à bord du navire afin de guider son approche à travers le pack.

Navire Astrolabe dans le port d'Hobart (Tasmanie, Australie) >>

11.11.2010 : Jean-Louis Etienne ; cap sur l’Antarctique avec la construction d’une station océanographique dérivante.

Après son survol du pôle nord en dirigeable, l’infatigable Jean Louis Etienne se lance dans un nouveau projet : une station océanographique dérivante.
Interrogé par Guillaume Cahour sur les ondes d’Europe1 en duplex de San Diego (USA) où il se trouve actuellement, notre French explorer doctor a indiqué que sa nouvelle mission se veut principalement écologique. « j’étudierai l’impact du changement climatique sur les océans » a-t-il expliqué.
De longue date, JLE pensait à cette station océanographique dérivante : il apprécie les déplacements lents, comme se déplacer à la vitesse du vent ; là, il pourra se déplacer avec les courants.  « On étudiera l'absorption du gaz carbonique par l'océan, la chimie fine des mers, sa faune », raconte-t-il. « l'océan Austral joue un rôle fondamental là-dedans, on sait qu'il s'acidifie à cause de cela. Quels en sont les impacts ? ».
 Jean-Louis Etienne souligne que cette station très particulière sera toutefois bien moins coûteuse qu’un navire océanographique.
JLE  est actuellement aux Etats-Unis pour solutionner tous les problèmes techniques et en faire un projet français. La station qui devrait être construite en 2012 pourra être mise en situation dans le courant circumpolaire antarctique dès l’été austral 2013/2014.

16.10.2010 : Christian Gaudin nommé Préfet Administrateur des Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Au Conseil des ministres du 6 octobre dernier, le sénateur Christian Gaudin a été nommé par le Président de la République, Préfet – Administrateur des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).  Ainsi, Christian Gaudin prendra prochainement la responsabilité de ces territoires d’outre-mer consacrés à la recherche scientifique. Il connaît ces régions : Il y a déjà mené plusieurs missions parlementaires et a eu de nombreuses années de travail et de réflexion sur l’action de la France dans cette partie du globe et a expertisé l’activité scientifique française en milieu polaire.
Christian Gaudin prendra son poste, basé à la Réunion, début novembre prochain. Il aura notamment pour mission de représenter le Gouvernement dans les instances internationales traitant de la problématique de recherche et de biodiversité dans ces latitudes. Il entend déployer une stratégie ambitieuse en partenariat avec les acteurs majeurs de ces régions froides et en tout premier lieu avec l’IPEV (Institut Polaire Français Paul-Emile Victor).

15.10.2010 : Marion Cotillard et Maud Fontenoy mobilisent les collégiens au sujet de l’Antarctique.

La Meldoise, navigatrice à la rame et à la voile qui, pour sa fondation « à contre courant pour la planète » partage son temps entre Marseille –où son bateau-découverte « Tahia » est souvent ancré– et Paris vient de lancer avec l’actrice Marion Cotillard un kit pédagogique sur la biodiversité, avec le soutien du Ministère de l’écologie, celui de l’éducation nationale et des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Ce kit sera distribué aux élèves de sixième des quelques 7.000 collèges de métropole et d’outre-mer.
"Nous avons voulu faire découvrir les terres australes où se trouvent des bouts de France et l'Antarctique car il s'agit d'un des plus beaux réservoirs de biodiversité du monde, explique Maud Fontenoy. Avec aussi des scientifiques qui travaillent là-bas. Notre volonté est d'être pédagogique et ludique pour que les enfants aiment et comprennent les océans, afin de mieux les protéger."
Sous le nom « sauvons la biodiversité », le programme sur support d’apprentissage CD Rom débute cette année en 6e et se poursuivra l’an prochain en 5e. A l’issu de cette formation, les enfants pourront « adopter » virtuellement et suivre un manchot ou un éléphant de mer géolocalisé sur internet.
En décembre, Maud Fontenoy partira avec quatre jeunes déscolarisés à bord du « Marion Dufresne » qui ravitaille les îles subantarctiques françaises à partir de la réunion.

05.10.2010 : Google street débarque en Antarctique.

Vendredi passé, Google a annoncé que son application de cartographie « street view » couvrait désormais le grand continent blanc. Comme pour les autres pays, le logiciel fournit des vues panoramiques en trois dimensions, permettant aux usagers de se déplacer en se promenant virtuellement dans les rues : ici ce sera sur la neige et glace !  Le service street view couvre désormais les sept continents. Lancé en 2007, street view a déclenché une série de polémiques dans plusieurs pays où le logiciel est jugé trop intrusif. Récemment l’autorité tchèque de protection des données a refusé d’accorder son feu vert à la collecte de nouvelles images considérant que les « google cars » -ces voitures qui prennent les photos des rues- utilisaient des « techniques qui interfèrent de manière inadéquate avec l’intimité de la vie privée des citoyens ». En Allemagne le géant américain d’internet a accepté de donner la possibilité aux habitants concernés d’interdire la publication d’une photographie de leur habitation. Il est probable que contrairement aux autres régions du monde, Google n’aura pas grand risque juridique sur le droit à l’image en Antarctique, les habitants permanents étant principalement des manchots.
Les promenades virtuelles présentées pour l’Antarctique restent cependant très modestes pour le moment et se réduisent à quelques photos d’internautes et aux clichés de vacances pris par Brian Mc Clendon… le vice-président de l’ingénierie de Google Earth et Google Maps !  Il y a toutefois quelques jolis paysages (voir photo ci-dessous) parmi lesquels il est possible de naviguer en cliquant sur les habituelles flèches et lignes jaunes de direction.
Pour naviguer en Antarctique, via google street  :    > clic ICI < (il faut attendre que l'image prenne se charge et prenne sa qualité optimum pour naviguer)

15.09.2010 : Evacuation médicale d’urgence en Antarctique (Base Mc Murdo).

Un avion Orion de l’armée de l’air néo-zélandaise a réalisé un rare atterrissage hivernal en Antarctique en se posant sur une piste de glace pour évacuer un membre de la station scientifique américaine Mc Murdo (Ile de Ross 77°51'S / 166°40'E) dont l’état de santé nécessitait une lourde intervention médicale d’urgence.
Une première tentative d’atterrissage avait été contrecarrée par des conditions soudaines de blizzard. En Antarctique, à cette période de l’année (transition hiver/printemps), le soleil chauffe l’atmosphère pendant la journée et peut provoquer un désordre météo potentiel. La température était d’environ –35°C depuis quelques jours. Profitant d’une courte période de clarté et d’une légère accalmie, l’appareil a tenté un second atterrissage et s’est finalement posé mardi en milieu de journée. Il n’est resté au sol que 90 minutes avant de repartir avec le malade pour un vol de près de sept heures en direction de la Nouvelle Zélande. L’homme a été pris en charge par l’hôpital de Chirstchurch où il se trouverait dans un état stable. Pour une raison de vie privée, l’état exact de la maladie n’a pas été divulguée.
Environ 500 Américains travaillent à la base de Mc Murdo durant l’hiver (de mars à octobre). Le site possède des installations médicales comparables à celles d’une petite ville américaine rurale. Le plus souvent le personnel médical de la station n’a d’ailleurs à traiter que des affections bénignes, des contusions ou entorses ainsi que des problèmes de déshydratation (conditions désertiques de l’Antarctique) et de coups de soleil (réflexion du soleil sur la neige et glace). Dans le cas de motifs « plus sérieux » -cependant rares- internet et les liaisons téléphoniques permettent au personnel médical de la base d’avoir une consultation avec des experts médiaux internationaux.
A cet endroit du monde, les vols n’ont généralement lieu qu’en été ; durant l’hiver polaire la base McMurdo (ainsi que la base néo-zélandaise Scott située à toute proximité) est ravitaillée par des brise-glace

03.09.2010 : Le pétrolier « Nanny » second bateau à s’échouer dans l’arctique canadien en moins d’une semaine.

Après le navire de croisière « Clipper Adventurer » qui -dimanche dernier- avait heurté un rocher non cartographié dans le grand nord canadien, nécessitant l’évacuation des 128 passagers et 69 membres d’équipage, un second incident vient de se produire au Nunavut (nord-Canada)
L’énorme pétrolier « Nanny » de 117 mètres de long,  transportant quelque neuf millions de litres de gazole, vient de s’échouer dans la voie maritime du passage nord-ouest de l’Arctique canadien. L’incident s’est produit sur un banc de sable, près de Gjoa Haven. Le pétrolier venait ravitailler la petite communauté inuit vivant sur les rives de la mer de Beaufort, à près de 250 kilomètres du nord du cercle arctique. Le brise-glace « Henry Larsen », des garde-côtes canadiens est arrivé très vite sur place. Selon les médias canadiens qui citent les garde-côtes, l’équipage a inspecté la zone grâce à l’hélicoptère du navire et n’a remarqué aucune trace de brut dans les eaux polaires. Larry Trigatti, en charge des catastrophes écologiques pour les garde-côtes canadiens confirme que « pour le moment il n’y a ni pollution, ni dommages sur le navire ».
Les garde-côtes expliquent que les plans d’intervention classiques dans ce cas sont de transférer une partie du gazole vers au autre bateau pour alléger le navire afin qu’il puisse flotter à nouveau… L'opération est en cours.

01.09.2010 : le navire « Clipper Adventurer » échoué en Arctique sur un rocher, secouru par la garde côte canadienne.

Vendredi dernier, les passagers et l’équipage du navire de tourisme « Clipper Adventurer » ont eu plus de peur que de mal lorsque leur bateau a heurté un rocher dans l’Arctique, interrompant subitement leur voyage du passage nord-ouest.
Le bateau s’est abîmé sur un rocher absent des cartes de navigation et s’est trouvé coincé sur place pendant deux jours, jusqu’à l’arrivée dimanche du brise-glace « Amundsen » de la garde-côte canadienne. Le bateau qui faisait une croisière de 12 jours avec 128 touristes à bord (et 69 membres d’équipage) était en route vers Kugluktuk (Nunavut) dans le grand nord canadien.
Selon Bill Evans porte-parole de l’agence de voyages, à l’endroit de l’accident, la profondeur de mer était de 68 mètres. A aucun moment le bateau n’a été mis en danger. Le Clipper Adventurer est protégé par un système de cloisons et portes étanches, mais par mesure de sécurité l’équipage a fait fonctionner les pompes d’évacuation en cas d’éventuelles infiltrations. Plusieurs tentatives pour remettre le bateau à flot par ses propres moyens ont échoué. Dès l’arrivée du brise-glace, les passagers ont été transférés sur l’ « Amundsen » pour être conduits à Kugluktut et s’envoler ensuite vers Edmonton (Alberta/Canada). Durant les 48 heures d’attente, les touristes ont passé leur temps à des jeux de société où ont assisté à des conférences sur l’Arctique présentées par les experts présents à bord.
Selon les sources de la garde-côte canadienne, les conditions météorologiques favorables ont facilité l’exercice de sauvetage et aucun déversement de pétrole dans la mer ou autre pollution  ne serait à déplorer.
Un autre bateau devrait arriver rapidement sur zone pour tenter de remorquer le « clipper Adventurer ».

26.08.2010 : Vente aux enchères d'objets d'un membre canadien de l'expédition Terra Nova –Antarctique– de Scott.

Les skis, le traîneau et divers instruments scientifiques ayant appartenus à Charles Seymour Wright seront mis en vente aux enchères le 22 septembre prochain par Christie’s Londres.
Charles Seymour Wright (né à Toronto en 1887, mort le 1er novembre 1975) était un physicien et explorateur canadien. Il a participé à l’équipe scientifique de l’expédition de Robert Falcon Scott « Terra Nova » en Antarctique (1910-1913), mais avait toutefois fait demi-tour après une année, laissant Scott et son équipe de quatre accompagnateurs poursuivre leur expédition. Le 17 janvier 1912, Scott avait réussi à atteindre le pôle sud, mais c’était pour découvrir le drapeau norvégien laissé là par Amundsen qui avait réussi avant lui. Scott et ses compagnons ont rencontré un très mauvais temps pour leur retour et leurs provisions de vivres et de carburant a commencé à diminuer. Epuisés, handicapés par de terribles gelures, coincés par le blizzard à seulement 18 kilomètres d’un dépôt de vivres, Scott et les siens périrent de faim et de froid.
Huit mois après leur disparition, le 12 novembre 1912 Charles Seymour Wright a rejoint le groupe parti à la recherche de l’expédition et a découvert le campement et les corps gelés de Scott et de ses compagnons d’infortune.
Ainsi ce sont des objets personnels de Charles Seymour Wright lourdement chargés d’histoire qui seront mis en vente le mois prochain : Skis, traîneau, instruments scientifiques, manuscrits et photos de l’expédition. Cette collection a été réunie par le petit-fils Canadien.

24.08.2010 : Premier passage Russie-Chine par l’océan arctique.

Pour la première fois, un pétrolier russe chargé de condensat de gaz (liquide) à mis le cap sur la Chine en passant par l’océan Arctique ; il s’agit de la nouvelle voie commerciale vers l’Asie que la Russie cherche à développer. L’information relayée par Europe n°1 a été rapportée hier soir par la chaîne NTV.  Ainsi, le navire russe « Baltika » , précédé de deux brise-glaces a quitté Mourmansk (nord-ouest de la Russie) à la mi-août pour ce voyage expérimental, afin d'analyser et de déterminer la « rentabilité commerciale » de cette nouvelle voie maritime. Affaire grandement à suivre...

23.08.2010 : Comme chaque année, l’IPEV recrute pour les bases Antarctiques.

Chaque année, l’IPEV (Institut Polaire français Paul Emile Victor) procède à des recrutements pour les bases australes Dumont D’Urville ou Concordia :

  • des techniciens confirmés (CDD) pour effectuer un hivernage (environ 14 mois) ou une campagne d’été (environ 4 mois)
  • une quarantaine de Jeunes diplômés de 18 à 29 ans, dans le cadre du VCAT (Volontariat Civil à l’Aide Technique).

Le recrutement s’effectue sur la base de critères stricts imposés par la spécificité des postes à pourvoir, ainsi que par le contexte particulier des TAAF (Terres Australes & Antarctiques Françaises), avec en préalable un examen médical et psychologique.
Les personnels recrutés sont chargés, sur le terrain, d’assurer le suivi des programmes scientifiques, en relation avec les laboratoires de recherche situés dans l’hexagone. En oûtre ils participent au fonctionnement et à l’entretien technique des bases.
Avant le départ, l’IPEV peut prendre en charge une formation de 8 semaines dans l’unité scientifique de rattachement ainsi qu’un stage de dépouillement de données lors du retour d’hivernage. Les groupes d’hivernage sont composés de 15 à 60 personnes pour des missions d’une durée d’un an dans des régions difficilement accessibles et éloignées du « monde habité ».
Pour plus d’information sur les recrutements et postes à pourvoir en Antarctique, rendez-vous sur la page des TAAF ou de l’IPEV  ---à     < Clic ici >  ou  < Clic là >

18.08.2010 : Arctique et Antarctique ; le paradoxe des Pôles.

Sous l’effet du changement climatique, la couche de glace fond progressivement en Arctique alors qu’elle s’épaissit en Antarctique.
Des chercheurs américains du Georgia Tech (Georgia Institute of Technology, Atlanta) assurent avoir trouvé une explication à cette apparente contradiction. Selon leurs affirmations, le réchauffement du climat s’accompagne d’une augmentation des précipitations en Antarctique, mais sous forme d’une neige qui agit comme un isolant sur la couche de glace. Cette couverture protectrice à deux effets. D’une part elle réduit la vitesse de fonte des glaces en contact avec les eaux océaniques et d’autre part elle reflète les rayons du soleil, ralentissant ainsi la fonte de la glace superficielle. Mais qu’en est-t-il du futur ?  Selon les mêmes chercheurs, avec la hausse des températures qui devrait se poursuivre, voire même s’accentuer, ils pensent qu’en Antarctique, la neige sera bientôt remplacée par de la pluie, ce qui immanquablement fera fondre la glace ; de plus, si l’augmentation de la température prévue pour l’océan se confirmait, la glace fondrait plus rapidement sous la surface.
Sur les antennes de Radio-Canada, la climatologue-présidente de l’Ecole de la Terre et sciences de l’atmosphère à la Georgia Tech , Judith A. Curry, co-auteur de l’étude indique que la diminution de la couche de glace en Antarctique pourrait ainsi débuter des les prochaines décennies. Le détail de ces analyses est paru dans le dernier numéro de "Proceedings of the National Academy of Science of the USA".

13.08.2010 : Arctique, évolution de l’amputation d’un quart de sa surface du glacier Petermann (Groenland).

Une intéressante vidéo montrant le détachement du gigantesque bloc du glacier Petermann (Groenland) est présentée sur dailymotion. On y voit notamment un accéléré du processus de cassure et le début de la dérive de l’iceberg ainsi que des images capturées par plusieurs satellites dont Envisat de l’Agence Spatiale Européenne ou encore Aqua (observateur Modis : spectroradiomètre imageur à résolution modérée) de la Nasa.

 Pour visionner la vidéo  >>    CLIC ICI   <<

Le glacier Petermann est situé dans le Nord-ouest du Groenland, à l’Est du détroit de Nares. Il relie la calotte glaciaire Groenlandaise à l’océan Arctique à près de 81° de latitude Nord !   C’est le glacier le plus septentrional du monde. Il a une longueur de 70 kilomètres pour une largeur de 15 kilomètres.
L’Arctique n’avait pas perdu une telle masse de glace depuis près de soixante ans. Cet immense bloc de 260 kilomètres carrés vêlé par le glacier Petermann représente presque trois fois la taille de Paris et selon Andreas Muenchow de l’Université de Delaware, l’eau douce qu’il contient pourrait alimenter l’ensemble du réseau public d’eau américain pendant 4 mois.
En six jours, l’iceberg s’est déplacé sur une dizaine de kilomètres et dérive actuellement vers le détroit de Nares ; il lui faudra probablement encore une semaine pour qu’il sorte du fjord où il se trouve, mais dans sa course, selon des prévisionnistes du service des glaces du ministère canadien de l’environnement, il pourrait bien aller se briser sur plusieurs petites îles qui se trouvent dans le détroit.
L’inlandsis groenlandais représente le plus grand réservoir d’eau douce de l’hémisphère Nord. Différentes études nous interpellent sur un rythme de fonte des glaces particulièrement inquiétant depuis ces quelques dernières années, sous l’effet du réchauffement climatique. Cette régression des glaciers du Groenland affecte directement le niveau des océans, lesquels enregistrent actuellement une élévation mesurée à près de 3 mm par an.
Cette rupture du glacier Petermann s’est faite dans une région ou les données scientifiques n’existent que depuis 2003. Selon les spécialistes il est difficile pour le moment d’affirmer si cela est la cause d’éléments naturels sous l’effet du vent, l’impact de la marée et la pression des vagues, où s’il s’agit d’un phénomène lié au réchauffement climatique.

31.07.2010 : 157 ans après sa disparition, l’épave du navire « investigator » des explorateurs qui avaient traversé pour la première fois le passage du nord-ouest de l’arctique canadien, vient d’être retrouvée.

Disparue il y a plus d’un siècle et demi, l’épave du navire britannique a été retrouvée dimanche dernier !  Il s’agit de l’ « investigator »,  bâtiment qui avait été abandonné dans la glace en 1853 après une mission infructueuse pour retrouver la célèbre expédition arctique de John Franklin.
A l’époque, le bateau avait subitement disparu et c’est donc 157 années plus tard -le 25 juillet 2010- qu’à l’aide d’un sonar il a été retrouvé dans la Mercy Bay (arctique canadien de l’ouest) reposant à seulement onze mètres de profondeur et dans un très bon état de conservation. Sur la berge, près de l’épave, se trouvaient trois tombes qui pourraient bien être celles de trois marins britanniques.
L’Investigator était l’un des nombreux navires américains et britanniques explorant les eaux arctiques du secteur pour retrouver l’ « Erebus » et le « Terror », deux vaisseaux sous le commandement de  Franklin qui devaient trouver le passage du nord-ouest.  La disparition de cette expédition qui utilisait la technologie la plus avancée pour l’époque avait suscité une immense inquiétude dans le public.
A l’exception de quelques traces et malgré les recherches entreprises, à ce jour, personne n’a jamais retrouvé l’expédition du Capitaine Franklin et le mystère reste entier. Toutes les missions de secours ont toutefois largement contribué à la connaissance de ce qui est devenu plus tard   l’ «arctique canadien».

24.07.2010 : Concert arctique sibérien (Sakha Yakoutie) le 31 juillet 2010 à Paris.

La maison Européenne des Imaginaires présente Zarina Kopyrina et Ilya Zhirkov dans un concert  de musique, chant et gimbarde de l’arctique sibérien (République Sakha/Yakoutie) organisé dans le cadre de l’année France-Russie.
La République autonome de Sakha  (ou Lakoutie)  représente un cinquième de l’ensemble du territoire russe (3,1 millions de km2). 40% de sa surface se trouve situé au dessus du cercle polaire arctique (nord-est de la Sibérie). Un climat particulièrement froid, avec une température moyenne de –40°C en janvier caractérise cette région  qui compte plus de 1.050.000 habitants.
Vous pourrez venir vous rafraîchir l’esprit en participant à ce concert Iakoute, composé d’extraits d’épopée, de chants interprétés avec les techniques vocales iakoutes, accompagnés de guimbarde, passages récitatifs, phrases à dire vite et chants lyriques. Deux représentations exceptionnelles à 19H45 et 21H30 le samedi 31 juillet au Théâtre du Temps à Paris (9, rue Morvan) – Tarif unique 10 EUR.
Pour plus d’information ou réservation, consultez le site (ou cliquez ici) :  http://www.billetreduc.com/40626/evt.htm

16.07.2010 : Antarctique - mission «Venturi Antarctica », base Princess Elisabeth.

Il n’est pas fréquent que videopoles.fr évoque le secteur automobile !…  et pourtant l’actu de ce jour concerne Venturi. Cette marque automobile française créée en 1984 par quatre anciens salariés de la société Heuliez qui s’appelait autrefois MVS « Manufacture de Voitures de Sport » s’est spécialisée dans la conception et la commercialisation de voitures sportives de luxe jusqu’en 2000 puis est devenue monégasque en 2001 et s’est lancé des défis technologiques et humains dans le domaine du véhicule électrique sous le label «Venturi Global Challenges». C’est dans ce cadre qu’à la suite de son expédition en Antarctique, le Prince Albert II de Monaco a proposé à la firme une nouvelle mission « venturi antarctica » qui consiste en la conception d’un véhicule propre capable d’opérer dans les conditions climatiques extrêmes de l’Antarctique. Ce véhicule servira à titre expérimental aux scientifiques de la base belge « Princess Elisabeth » pour leurs déplacements sur leurs différents sites de recherche. Rappelons que « Princess Elisabeth » qui a été construite lors de l’API (Année Polaire Internationale) 2007-2008  et inaugurée mi-février 2009, est la toute première station scientifique entièrement alimentée par des énergies renouvelables.
Cette mission est-t-elle un clin d’œil à l’explorateur Ernest Shackleton qui –un siècle plus tôt– avait été le premier à avoir apporté une automobile sur le grand continent blanc ?  mais en ce temps, le véhicule avait instantanément gelé sur place !.
« Venturi Antarctica » sera présentée en avant-première lors du Mondial de l’automobile à Paris du 2 au 17 octobre prochain.

09.07.2010 : Arctique (Svalbard), à la recherche des Insectes d’un temps perdu.

Du 8 juillet au 12 août prochain, une équipe de scientifiques du Muséum National d’Histoire naturelle et du CNRS mettra le cap en direction du Spitzberg, la plus grande île arctique de l’archipel du Svalbard, de dépendance norvégienne, située à 500 kilomètres à l’Est du Groenland. Cette expédition scientifique polaire soutenue par l’IPEV (Institut Polaire Français Paul-Emile Victor) aura pour mission de mettre au jour des fossiles d’arthropodes terrestres (en zoologie ce nom désigne les animaux invertébrés dont le corps est annelé et formé de segments articulés), de tenter de dater la sortie des eaux des premiers insectes : insecta et hexapoda (à trois paires de pattes) ainsi que l’apparition des lignées ailées au Dévonien (quatrième époque géologique du paléozoïque)…

11.06.2010 : Un monde de glace, premier épisode de la Série Planète Terre présenté par Sébastien Folin sur France 2.

Dans le cadre de son émission « Grandeurs nature », le dimanche 27 juin prochain, France 2 diffusera à 16H25 le premier numéro de la série événement « planète terre » intitulé « un monde de glace ». Il sera consacré à l’Arctique, à l’Antarctique et aux transitions saisonnières . Cette série de 11 épisodes de près d’une heure est réalisée par Alastair Fothergill (Planète bleue, un jour sur terre). Le réalisateur et son équipe nous embarqueront pour un voyage en direction des deux pôles avec des images annoncées comme exceptionnelles de baleines à bosses, d’ours polaires et de manchots empereurs…

06.06.2010 :  Biodiversité, l’expédition « Tara Océans » a dressé un premier bilan de ses découvertes.

L’expédition Tara Océans qui est partie de Lorient il y a maintenant neuf mois (le 5 septembre 2009), vient de faire escale à Mayotte, puis repart pour l’Afrique du Sud où le voilier achèvera sa première partie du périple. A ce premier stade de l’aventure, Eric Karsenti, responsable scientifique de l’expédition s’est déclaré « surpris par l’ampleur des découvertes réalisées » et ajoute « 80% des gênes prélevés au cours de ces neufs premiers mois d’expédition  ne sont pas dans nos bases de données ».
Voilà un bon stock de « matières premières » pour alimenter les laboratoires du monde entier ! L’enjeu est de taille ; l’expédition a pour but de réaliser une circumnavigation des deux hémisphères pour étudier les écosystèmes marins planctoniques (élément primordial de la biosphère pour les grands équilibres de la planète).  Jusqu’à présent, les micro-organismes marins ont été très peu étudiés alors qu’ils sont des marqueurs importants de l’état des océans et du climat. Ils sont par ailleurs à la base de la chaîne alimentaire.
Tara quittera l’Afrique du Sud en septembre prochain pour se diriger en direction de l’Amérique latine ; une zone où se mélangent les deux océans, Indien et Atlantique. Tout un programme pour étudier le mélange des deux écosystèmes, sans oublier le désert marin près de l’île de Pâques où les eaux sont violacées tant l’oxygène y est rare !
La récente réunion des coordinateurs scientifiques de l’expédition a confirmé que la méthodologie d’échantillonnage fonctionne parfaitement et délivre des données de haute qualité et qu’elle correspond aux plans de travail, en intégrant les aléas diplomatiques et de sécurité (piraterie, état de la mer). Au neuvième mois de l’expédition (qui en compte trente-six… avec une distance à parcourir d’environ 150.000 kilomètres), l’analyse des données est scientifiquement prometteuse et l’année à venir devrait réserver son lot de découvertes.
Reste tout de même une ombre au tableau. Selon Etienne Bourgeois –co-directeur de l’expédition– « il faudra trouver 800 K-EUR d’ici la fin de l’année pour être certain de poursuivre l’aventure, mais avec la crise c’est assez difficile de réunir des fonds ». Cependant, les membres de Tara Océans se veulent confiants, malgré la récente annonce de l’abandon, faute d’argent, de la mission du trois-mâts « la Boudeuse ».
Ce seul trois-mâts goélette français vient en effet de mettre prématurément fin à sa mission d’état qui était prévue pour deux années dans le cadre du « Grenelle de la mer » ; son capitaine Patrice Franceschi venant d’annoncer que des raisons financières le poussaient à mettre le bateau en vente.

05.06.2010 : Dernières nouvelles de l’ours polaire (Pôles d’images, Remy Marion).

Attiré comme un aimant par les lumières des plus hautes latitudes, depuis plus de vingt années Rémy Marion parcourt les régions polaires et n’a de cesse de les traquer avec son appareil photo. Chaque année, il passe un tiers de son temps en baie d’Hudson, Sibérie, terre de Baffin, Archipel du Svalbard ou Groenland… mais aussi aux îles falkland et en Antarctique jusqu’en en mer de Ross !  Probablement initié par son père marin-pêcheur, Rémy s’est intéressé dès son plus jeune âge aux animaux marins. Après une formation de chimiste il a réorienté sa carrière pour devenir guide de voyages polaires. Depuis de nombreuses années, il s’est spécialisé sur l’ours polaire. Il est l’auteur et éditeur de nombreux ouvrages spécialisés, et conseiller technique pour des émissions télévisées et films.
Il vient de publier deux nouveaux ouvrages (édition Pôles d’images) : « Dernières nouvelles de l’ours polaire » et « Eloge de la glace ». A cette occasion Rémy Marion présentera une conférence à Paris le jeudi 10 juin de 19H00 à 21H00 à l’issu de laquelle il dédicacera ses ouvrages.
Suivez ce lien pour toute information/inscription à la conférence >>  cliquer ici  <<

02.06.2010 : Centenaire du retour Antarctique de JB Charcot à bord du « Pourquoi-pas ? ».

A l’occasion du centenaire du retour de l’Antarctique de J.B. Charcot à bord de son bateau « Pourquoi Pas ? », le club de philatélie polaire de France organise les 5 et 6 juin 2010 à Rouen(Seine Maritime) une manifestation commémorative :

Samedi 05 juin 2010 :

     - 11 h 45 : Dévoilement d’une plaque commémorative sur le quai Charcot (rive droite)
     - 15 h 30 : Conférence L’expédition du “Pourquoi-Pas ?” en Antarctique 1908-1910 par Serge Kahn
     - 16 h 30 : Projection d’un film exceptionnel de 5 minutes sur le retour de la mission Charcot à Rouen en juin 1910
     - 16 h 45 : Conférence Le quotidien d’une expédition polaire : le voyage du “Pourquoi-Pas ?” 1908-1910 par Anne-Marie Vallin-Charcot et Marie Foucard

Dimanche 06 juin 2010

     - 14 h 30 : Visite du Muséum d’histoire naturelle de Rouen pour découvrir les animaux polaires rapportés par la mission Charcot en 1910
     - 17 h 00 : Conférence Pôle Sud : rêve de Jules Verne, réalité de Scott et Amundsen par Paul-Louis Paoli
> > > > > > > > > NB : Le film et les conférences se dérouleront au Hangar, quai Jean de Béthencourt à Rouen.

27.05.2010 : Naufragés volontaires du Groenland, dans le détroit de Fram. « Radeau de la banquise des robinsons des glaces ».

Quatre naufragés volontaires vont se laisser dériver sur une plaque de banquise du 28 juin au 03 août prochain, le long de la côte orientale du Groenland. Cette seconde aventure à hauts risques est organisée par l’association « Les robinsons des glaces » pour sensibiliser le public à la disparition de la banquise d’été et prouver au monde entier, en direct et en temps réel ce désastreux phénomène qui engage notre avenir.  Les quatre naufragés volontaires seront en autonomie totale et installeront un campement sur un morceau de banquise d’une surface de 1000 m2 et épaisse de 5 à 6 mètres pour se laisser dériver durant cinq semaines, sans aucune possibilité de contrôler leur route et sans aucun moyen motorisé.  Ils partiront avec 2 kayaks biplaces et deux monoplaces pour rejoindre la côte la plus proche, vers Tasiilaq (sud/est groenland) lorsque leur radeau de fortune aura fondu sous leurs pieds et leurs tentes.
Ainsi, Emmanuel Hussenet, 43 ans, chef d’expédition, guide polaire et écrivain ; Luc Dénoyer, 48 ans, consultant, responsable logistique et film documentaire ; Anne Quéméré, 43 ans, aventurière, navigatrice ; et enfin, Gauthier Mesnil-Blanc, 22 ans, illustrateur-cadreur ; tous quatre aventuriers et passionnés des pôles ont pris la décision de témoigner du destin de la banquise polaire et à faire découvrir son extraordinaire beauté, mais surtout de souligner son extraordinaire vulnérabilité.
« La banquise d'été fond de plus en plus massivement au cours des dernières années et disparaîtra peut-être totalement dans une dizaine d'années selon certains modèles scientifiques », explique Emmanuel Hussenet.  « Nous nous ferons déposer par bateau sur le pack de glace choisi vers 69° de latitude nord (à l'intérieur du cercle polaire) où nous installerons notre campement. Puis nous nous laisserons porter par le courant et le vent d'Est dominant en tentant de tenir le plus longtemps possible sur notre radeau de banquise afin d'en étudier la vitesse de fonte et de recueillir sur notre route aléatoire des échantillons de plancton et phytoplancton pour mieux connaître l'écosystème sous-marin de cette région et ses éventuelles mutations », ajoute le chef d'expédition.
La glace marine joue un rôle très important dans le système climatique en assurant l’équilibre thermique de notre hémisphère. En hiver, elle isole l’océan de l’atmosphère froide ; en été, elle augmente l’albédo. (pouvoir de réflexion de l’énergie solaire vers l’espace). Or les chercheurs pensent que les banquises permanentes du pôle nord pourraient disparaître dans une dizaine d’années…

17.05.2010 : Pôle Nord, évacuation d’une station dérivante en danger (North Pole-37) .

Le brise-glace à propulsion nucléaire « Rossiya » a quitté le port de Mourmansk (Mer de Barents, Russie) et s’est rendu samedi soir au secours des membres d’une expédition polaire de la station scientifique dérivante North Pole-37 (Pôle Nord). Ces derniers temps, en raison du  changement rapide de la vitesse de dérive, les glaces ont régressé et des failles ont commencé à apparaître. La zone avait pourtant été parfaitement choisie puisque le 7 septembre 2009, date du début de la dérive, la glace avait une superficie de 12 x 13 Kms et son épaisseur pouvait atteindre plusieurs kilomètres par endroit !  Pourtant, la surface de la plateforme à diminué de façon particulièrement inquiétante et s’est réduite aujourd’hui à une taille incompatible avec l’activité d’une station polaire… et le processus de cette dynamique se poursuit. Bien que l’expédition devait dériver jusqu’en septembre prochain, la décision a été prise de « lever le camp et de suspendre les travaux de la station en rapatriant avant terme les 12 scientifiques » selon une annonce du porte-parole d’Atomflot. Toutefois, durant l’hivernage l’équipe a réalisé plusieurs découvertes, notamment concernant le relief du fond.
La glace arctique devient de plus en plus mince, ce qui pourrait amener les spécialistes du pôle nord à abandonner les stations de glace dérivantes pour la terre ferme ou des plateformes artificielles. Cette plateforme North Pole-37 est la 6e station russe depuis la reprise de ce type d’expéditions en 2003, après une interruption de 12 ans. La première station dérivante soviétique avait été crée en 1938, et la plus longue durée d’occupation, appartient à la station North Pole-22 qui avait dérivé durant 9 années avant de cesser en fonctionner en 1982. (voir historique et détail des stations polaires dérivantes >> CLIC ICI <<

08.05.2010 : Des poussières de comètes en Antarctique ?

En récupérant de la neige à quatre mètres de profondeur, l’une des équipes de l’un des deux sites de l’Institut Polaire Français (IPEV, Paul-Emile Victor) situé près de la station antarctique Concordia à découvert des particules dont l’origine serait probablement cométaire. Les analyses par microscopie électronique et par microsonde ionique ont révélé que ces micrométéorites sont constituées de matière organique contenant de minuscules assemblages de minéraux provenant de régions froides et reculées du système solaire. Ces poussières extrêmement fines sont composées pour grande partie de matière carbonée et seraient inchangées depuis la formation du système solaire, il y a 4,5 milliards d’années !   Elles sont sans équivalent dans les collections connues de matières extraterrestres. Située au cœur même du grand continent blanc où la neige ne tombe qu’en très petite quantité, elles n’ont été que très peu altérées. Jusqu’à maintenant, seule la mission spatiale américaine « stardust » avait permis de mener des analyses minéralogiques et géochimiques sur des grains cométaires. Les micrométéorites découvertes par l’équipe de l’IPEV présentent de nombreuses similitudes aux échantillons de Stardust, mais pour la première fois donnent accès à des assemblages exceptionnellement bien préservés de minéraux et de matière organique présents au-delà le l’orbite de Jupiter au moment où le soleil et les planètes se formaient.

07.05.2010 : Des traces d’uranium retrouvées dans la glace Antarctique.

Le quotidien chilien « El Mercurio » de dimanche dernier rapporte que des traces d’uranium auraient été trouvées dans une carotte de glace récemment prélevée dans l’Antarctique. Selon le Ricardo Jana, géophysicien à l’INACH (Institut Antarctique Chilien), les petites quantités de minerai radioactif auraient été transportées par le vent à partir de mines australiennes jusqu’à la pointe nord antarctique et correspondraient à l’année 1995, moment auquel l’Australie a augmenté sa production d’uranium. Depuis 2007, avec une équipe de chercheurs américains et brésiliens, Ricardo Jana s’est consacré  à étudier le climat de l’antarctique et de l ‘amérique du sud. Selon lui, cette découverte révèle des informations sur une « série de phénomènes liés à la dynamique du climat ».

03.05.2010 :  Un puissant courant sous-marin Antarctique d’un débit 40 fois supérieur à l’Amazone, livre ses mystères.

Grâce à des capteurs installés durant deux années à 4.500 mètres de profondeur sur 175 kilomètres de long, des équipes scientifiques japonaise (Yasushi Fukamachi de l’Université d’Hokkaido) et australienne ont pour la première fois détaillé un puissant courant sous-marin partant de l’Antarctique pour brasser les eaux des océans Atlantique, Indien et Pacifique. Ce courant d’un volume quarante fois supérieur à celui de l’Amazone absorbe les flux chauds et redistribue des eaux froides. Il pourrait aider à comprendre l’impact du réchauffement climatique sur les océans et à mieux modéliser l’évolution du climat.
On savait  déjà que le Gulf Stream (voir http://www.videopoles.fr, page ABCdaire, Index Golf Stream) et d’autres courants influençaient directement le système climatique. L’on connaissait également l’existence de ce courant antarctique, mais aucune donnée précise n’avait encore été collectée à son propos. Cette nouvelle étude a révélé que le courant s’est révélé être le plus rapide jamais découvert en eaux profondes : avec une moyenne de 20 centimètres par seconde, en une minute il charrie plus de 720 millions de mètres cubes d’eau froide et salée en provenance de l’Antarctique !  Il se dirige vers le plateau des Kerguelen, dans le sud de l’océan indien puis se divise en plusieurs voies. Ce courant est donc une composante essentielle du schéma de circulation des océans, élément de régulation du climat mondial. La circulation de l’ensemble des courants du globe est en dépendance directe de la création de grands volumes d’eau très froide et salée provenant de l’Antarctique qui plongent en profondeur avant de se diriger vers les autres océans.
Les travaux du Pr. Yasushi Fukamachi viennent d’être publiés dans la revue Nature Geoscience.

02.05.2010 : Glaces flottantes des pôles en régression de 7.500 Km3 en dix ans.

Un rapport du Professeur Andrew Shepherd (étude des processus physiques du climat de la terre à l’Université de Leeds/Royaume-Uni) nous apprend qu’au cours des dix dernières années la perte nette de glaces flottantes sur les mers du globe est estimée à un volume de près de 7.500 Km3. Cela représente plus que ce qu’ont perdu le Groenland et le continent Antarctique durant la même période. « Chaque année, l’on observe un taux constant de diminution », explique le Pr. Shepherd. « C'est un processus rapide et il n'y a aucune raison que cela n'aille pas en s'accélérant au cours des cent prochaines années ». Le rapport ne permet toutefois pas d’évaluer quand le pôle Nord pourrait être libre de glace en été. Selon de nombreux climatologues, ce risque pourrait se produire vers l’an 2050, et même peut-être avant.
La fonte des icebergs et des banquises ne fait cependant guère varier le niveau des mers, car une grande partie de leur masse se trouve déjà dans l’eau. La fonte de toutes les glaces flottantes ne représenterait qu’une élévation des mers de quatre centimètres.
Mais le très grand risque serait indirect car la disparition des plaques de glaces côtières pourrait provoquer l’effondrement de nombreux glaciers ce qui leur ouvrirait une voie libre pour qu'ils se déversent directement dans la mer… et c’est cette eau douce qui ferait monter le niveau des océans de manière beaucoup plus significative. En effet, des spécialistes ont évalué à 70 mètres l’élévation que provoquerait la fonte de l’ensemble des calottes glacières des deux pôles.

01.05.2010 : Petite mosquée qui voyagera 4.200 kms dans le Grand Nord Arctique (Inuvik).

La Fondation Zubaidah Tallab (organisme caritatif musulman du Manitoba créé en 2007) a déjà construit une mosquée à Thompson dans le nord du Manitoba. Maintenant, elle a pour projet de construire la première mosquée de l’Arctique et recueille actuellement des fonds pour les travaux. Ceux-ci ont déjà démarré à Winnipeg (capitale du Manitoba/Canada) avec la construction de la structure. Une fois terminé, à l’automne prochain, l’édifice devrait entreprendre un voyage de 4.200 Kms jusqu’à son lieu d’implantation définitif : d’abord la route jusqu’à Hay River, sur les rives du Grand Lac des Esclaves, puis ensuite transport par barge jusqu’à Inuvik, via le fleuve Mackenzie.
La petite ville d’Inuvik (68.361667°N133.730556°W) compte environ 3600 habitants et la communauté musulmane d’une centaine d’âmes qui la compose n’a pas les moyens de construire son bâtiment religieux. C’est alors que la Fondation Zubaidah Tallab s’est associée au projet avec l’intention de réunir les fonds. La mosquée coûtera près de 185.000 $ auquel il conviendra d’ajouter 80.000 $ de frais de transport.
Toutes les étapes du projet jusqu’à ce que l’édifice arrive à Inuvik seront prises en charge par la Fondation, puis ce seront les membres de la communauté locale qui prendront le relais en  s’occupant du transfert de la barge jusqu’aux fondations et se chargeront d’installer le minaret une fois que l’édifice sera  sur place.  La Fondation sera propriétaire  de la mosquée, mais c’est la communauté locale qui l’administrera.
Actuellement, la mosquée la plus septentrionale se trouve à Whitehorse au Yukon (Canada).

30.04.2010 : Vladimir Poutine, ami des ours polaires.

L’arctique : une région stratégique.
L’ours blanc : un animal emblématique…
Vladimir Poutine, Premier ministre russe a de nouveau montré qu’il n’avait pas perdu de son intérêt pour les visites à forte charge symbolique.
Il vient en effet de se rendre en Terre d’Alexandre, à un millier de kilomètres du Pôle Nord, sur l’une des 200 îles qui composent l’archipel François-Joseph dans l’océan Arctique. Dans les années 1920, cet archipel a joué un important rôle scientifique et militaire pour l’Union soviétique ; et c’est encore le cas puisque la base de garde-frontière de Nagourskaïa –où s’est rendu Monsieur Poutine– est aujourd’hui la plus septentrionale du pays. De grandes tensions et de vives rivalités entre cinq pays (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) rythment cette immense région arctique du fait d’un énorme potentiel d’exploitation de richesses naturelles.
« Des bases navales russes se trouvent en Arctique, des itinéraires de notre aviation à long rayon d'action y passent. N'oublions pas les intérêts économiques, dont la production de minéraux utiles. (Le gisement gazier géant) Chtokman se trouve à 300 Km du littoral de la mer de Barents », a indiqué le Premier ministre cité par son service de presse et la Société géographique de Russie.
Cependant, Vladimir Poutine a déploré que les activités militaires soviétiques dans l'archipel François-Joseph aient laissé derrière elles « une fosse aux ordures » : « Il faut faire un nettoyage général en Arctique », a-t-il indiqué.
Il apparaît selon les résultats d'une étude russe qu’environ 250.000 fûts contenant entre 40.000 et 60.000 tonnes de produits pétroliers, ainsi que plus d’un million de fûts vides, des avions, des véhicules et des constructions métalliques y ont été abandonnés dans les années 1990-1995 après la chute de l'URSS !.
Vladimir Poutine a alors repris son costume de défenseur des animaux sauvages –un mois auparavant la Russie avait interdit la chasse aux bébés phoques à la demande de Monsieur Poutine, qui l’avait qualifiée de pratique sanguinaire– et face aux caméras internationales, s’est agenouillé devant un ours endormi par les scientifiques, puis les a aidé à effectuer des prélèvements du plantigrade avant de lui passer au cou un collier émetteur puis de le hisser dans une bâche pour le peser (231 kilos). Il a ensuite pris congé de l’animal en lui serrant longuement la patte et lui a lancé « Salut ! Portes-toi bien » en lui grattant la tête ! 
La population d’ours blancs a été réduite à moins de 25.000 individus, ce que le Premier ministre russe a rappelé en soulignant que « la réduction de la surface de la banquise, la fonte des glaces compromettent la vie des ours polaires ».
Vladimir Poutine est parrain de la Société géographique russe –fondation crée en 1845 par le tsar Nicolas 1er– qui s’est illustrée très tôt, notamment par des expéditions sur les terres vierges de Sibérie. La Société et l’Académie des Sciences ont mis en place un programme de soutien aux animaux en voie de disparition, que Vladimir Poutine semble suivre de très près.

29.04.2010 : Les chiens de traîneaux de l’armée Danoise visitent l’Arctique Canadien.

Le  ¨célèbre¨  journal à distribution gratuite Métro bien connu des français, créé par le groupe Suédois Moderne Times, a des publications dans 23 pays et en 18 langues. Son édition de Montréal du 27 avril 2010 nous apprend que cette semaine, l’Arctique canadien a reçu la visite d'une délégation militaire disciplinée et sympathique : des chiens de traîneaux de l'armée danoise.  La meute participe à la dernière opération de souveraineté canadienne dans l'Arctique. Ces chiens sont habituellement utilisés pour patrouiller la côte du Groenland.  Les autorités indiquent qu'il s'agit là d'un nouvel effort de coopération entre les pays nordiques. Les Danois prévoient d'ailleurs revenir cet été afin de s'adonner à des manoeuvres avec des navires de combat. Les Américains aussi doivent envoyer deux de leurs navires, ainsi que deux bateaux de la Garde côtière. Les experts affirment qu'une telle coopération démontre que les pays de l'Arctique ont plus de points en commun que de raisons de se disputer.

17.04.2010 : Eruption du volcan Islandais Eyjafjallajokull… Quid du mont Erebus en Antarctique ?

Le 20 mars dernier le volcan Islandais Eyjafjallajokull est entré en éruption, ce qu’il n’avait pas fait depuis 180 ans. Dans un premier temps, sa très belle activité à « l’air libre » a été filmée par de nombreux touristes. Diverses vidéos circulent d’ailleurs sur le net (Youtube Dailymotion) montrant les impressionnantes fontaines et coulées de lave. Mais très vite les choses ont changé, en particulier lorsque les éruptions sont devenues sous-glaciaires : le contact de la lave avec l’eau a provoqué une réaction explosive en éjectant dans l’atmosphère des cendres et particules particulièrement dangereuses pour le trafic aérien.
En effet, lorsqu’un volcan entre en éruption sous un glacier, une très importante quantité de glace fond. Au début l’eau est contenue par le poids de la glace qui la surmonte, puis progressivement, sous la pression, elle se répand et se fraie un passage vers l’extérieur entre la base du glacier et la roche de fond. Lorsqu’elle arrive au front du glacier, la pression atteint un tel niveau que la glace ne peut plus contenir le flot, et l’eau fait irruption à l’extérieur. Ce flot d’une extrême puissance entraîne d’importants blocs de glace et d’énormes quantités de sédiments arrachés au lit du glacier.
Même si actuellement il n’est pas établi que l’actuelle éruption du volcan perturbateur de notre trafic aérien européen soit en relation directe avec le réchauffement climatique, des scientifiques expliquent qu’une fonte des calottes glaciaires islandaises provoquée par une élévation de température pourrait déclencher dans les prochaines décennies un grand nombre d’éruptions volcaniques. Freysteinn Sigmundsson, vulcanologue de l’Université d’Islande estime « qu'il y aura un grand nombre d'éruptions ou du moins sur un rythme plus fréquent en Islande dans les prochaines décennies » et ajoute « Le réchauffement climatique fait fondre la glace et, en cela, peut influer sur le système volcanique. La fin de l'ère glaciaire, il y a 10.000 ans, a coïncidé avec une hausse de l'activité volcanique en Islande, apparemment en raison de la diminution de la calotte glaciaire, et une remontée du magma». Carolina Pagli, Géophysicienne (Université de Leeds/Angleterre) pense qu’ « une hausse de l’activité volcanique ou des tremblements de terre pourraient affecter le Mont Erebus dans l’Antarctique ».
Situé dans les glaces Antarctiques (77°32’S, 167°10’E), le mont Erebus point culminant de l’île de Ross (3.794 mètres) est le volcan en activité le plus austral du monde. Sa dernière éruption remonte à décembre 1972. Le cratère est large de 600m et profond de 110m. Il présente la singularité d’y renfermer un petit lac de lave permanent. Deux bases scientifiques sont situées à son pied : MacMurdo station (américaine) et Scott Base (néo-zélandaise). Elles analysent en permanence l’évolution du volcan et disposent de laboratoires météorologiques.
Une vidéo de 22'49 intitulée « Mer de Ross »  présente le volcan Erebus ainsi que les bases scientifiques de McMurdo et Scott. Vous pouvez visualiser à la page Videos/Antarctique, site http://www.videopoles.fr

10.04.2010 : Jean-Louis Etienne s’est posé en Sibérie orientale et réussit sa difficile expédition.

C’est à 07:40 H (heure française) ce matin que jean-Louis Etienne s’est posé au beau milieu de la Sibérie orientale, à 280 Km nord de la ville russe de Batagaï. Après avoir traversé l’océan Arctique en parcourant 3.130 Km durant 5 jours et 1H30, notre aérostier polaire bien que fatigué est en bonne santé. Il s’est donc posé tout en douceur dans le désert de la toundra sibérienne avec des conditions météorologiques assez favorables (un vent de seulement 2 km/h). La difficulté maintenant est de pouvoir dégonfler, à lui seul, l’immense ballon dont l’enveloppe pèse 350 kg et qui offre une importante prise au vent. Jean-Louis Etienne attend l’arrivée de son équipe technique, mais celle-ci se trouve momentanément bloquée à Yakutsk pour des raisons administratives. Notre médecin-explorateur confie qu’il a tout pour patienter en pouvant s’isoler dans la nacelle : Nourriture, chauffage (il fait –13°C dans la région), livres et même un couteau pour se protéger des nombreux loups présents dans la région !
A l’origine l’expédition devait se terminer en Alaska et non en Sibérie, mais c’était sans compter sur une tempête de neige près du pôle Nord qui n’a pas permis aux panneaux solaires de recharger complètement les batteries de bord. JLE à dû alors reprendre de l’altitude  pour retrouver les rayons du soleil, déviant ainsi de la trajectoire initialement prévue.
Voici quelques échanges avec JLE et Christophe Houver lors des temps forts de la journée de passage du ballon à proximité du pôle :
Jean-Louis Etienne (à bord du ballon) : « Je suis heureux et soulagé car j'ai essayé jusqu'au bout de rester sur la voie la plus proche pour passer au plus près du Pôle. Je me suis fait vraiment secoué hier par la tempête de neige. Pendant quatorze heures, j'ai piloté à basse altitude en essayant de rester à 150 mètres du sol, l'altitude requise. C'était fatigant et même épouvantable à la fin. Car dans ce vent violent, il y avait des ascendants et des “dégueulantes”, si bien que le ballon montait très haut et redescendait aussi brutalement. Et en redescendant, les panneaux solaires volaient, se mettaient sur la nacelle. C'était assez spectaculaire et épuisant. J'ai très peu dormi depuis le départ. Il y a vraiment du gros temps sur le Pôle Nord en ce moment  »
Christophe Houver (coordinateur du vol au PC de Saint Denis) : « On l’a remonté à 3000 mètres d'altitude pour “rebooster” les batteries. En économisant sa consommation, il a facilement 48 heures d'autonomie. Le vol et sa sécurité ne sont pas compromis. On a juste pris des dispositions pour que le vol puisse se dérouler à peu près normalement. En conséquence, le fait d'être monté en altitude l'a éloigné de la trajectoire idéale (Alaska). Il a tourné vers la droite et ce virage sensible va désormais l'emmener vers la Sibérie au lieu du continent nord-américain. Mais cela ne change pas grand-chose à l'enjeu du vol. Il va parcourir à peu près 3000 km à travers l'océan Arctique. »

J.L. Etienne (Photo 7e continent) -->

10.04.2010 : Pingouin ou manchot ?

Encore une nouvelle fois des médias (nationaux) continuent d’entretenir la confusion entre pingouins et manchots. Il s’agit pourtant d’une famille d'oiseaux totalement différente, dont tout les oppose.  Il faut dire que cette mauvaise habitude de la culture française vient du fait qu’en anglais le mot « penguin » signifie « manchot ». Ainsi, lorsqu’un texte étranger est traduit en français, il n’y a “qu’un pas” pour que la similitude du mot anglais « pingouin » (« pingüino » en espagnol, etc…) aboutisse à l’arrivée au mot  « pingouin »  alors que ce terme français désigne un tout autre oiseau.
D’ailleurs même avec les traducteurs automatiques les plus récents, l’anomalie se perpétue. Faites le test avec votre traducteur préféré : Traduisez la phrase « le manchot vit en Antarctique » ; en anglais vous obtiendrez  « The penguin lives in Antarctica ». Reprenez cette phrase anglaise et faites l’opération inverse en la traduisant en français… à coup sûr elle deviendra « Le pingouin vit en Antarctique » !!…
Certes, pingouins et manchots sont tous deux des oiseaux marins, mais ces deux groupes vivent à 10.000 kilomètres les uns des autres et ne se rencontrent jamais. Il est impossible de se tromper sur leur répartition géographique : le pingouin n’est exclusivement présent qu’en zone boréale de l’hémisphère Nord, contrairement au manchot qui ne se trouve uniquement qu’en hémisphère Sud. Ainsi le manchot n’est jamais inquiété par l’ours puisque le plantigrade polaire ne vit qu’en Arctique (hémisphère Nord).
Comme les autres oiseaux, le manchot est recouvert de plumes, mais l’une de ses particularités est de ne pas voler. Par contre, Il est un excellent nageur et peut plonger profondément et pendant de longs instants, tel le manchot empereur qui peut descendre à près de 500 mètres et rester 15 à 18 minutes en apnée ou le manchot papou –véritable torpille– qui se propulse à 27 kilomètres/heure dans l’eau.
Pour plus d’informations sur les manchots, voir la page ABCdaire (http://www.videopoles).
Merci aux journalistes, chroniqueurs, rédacteurs ou autres spécialistes de médias qui auraient parcouru la présente rubrique, de garder en mémoire ces quelques éléments et de participer au rétablissement de la vérité dans la signification de ces deux mots pingouin et manchot

09.04.2010 : Cryosat 2, Mise en orbite polaire avec succès.

Alors que Jean-Louis Etienne vient de  frôler le pôle Nord et qu’il poursuit sa traversée de l’océan Arctique en ballon, le satellite Cryosat 2 vient d’être placé en orbite. Son lancement a eu lieu hier depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakstan à bord d’une fusée Russe de type « Dniepr ». Après l’échec de la première version de Cryosat 1 qui s’était écrasé en mer suite à un dysfonctionnement de la fusée porteuse (voir http://www.videopoles.fr ACTU du 01.02.2010), la version 2 du satellite conserve les mêmes objectifs : fournir des informations sur la réaction des glaces dans le contexte de changement climatique que nous connaissons et préciser leur rôle dans le climat terrestre global. Le satellite d’un poids de  700 kilos, construit par un consortium sous la direction d’EADS, évoluera à 720 kilomètres d’altitude sur une orbite polaire et fournira des données très précises sur la variation d’épaisseur de la glace des mers polaires  et de celle des calottes du Groenland et de l’Antarctique. Cette première mission européenne consacrée à l’étude des glaces devrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre la dynamique des masses glaciaires et contribuera à l’avancement des recherches sur le changement climatique.

07.04.2010 : Drapeau Antarctique.

Bien sur, il n’y a aucun drapeau officiel, l’Antarctique n’étant pas une nation. Toutefois, l’organisation du traité sur l’Antarctique possède un drapeau, mais celui-ci n’est utilisé que lors de congrès et ne représente que l’organisation en elle-même. Il emploie la conception proposée par Graham Bartram. C’est à dire un drapeau avec le profil blanc de la carte du continent sur un fond bleu. Le bleu symbolise la neutralité et le blanc la pureté du continent glacé. (photo A)
Une autre conception est celle de Whitney Smith qui dessina en 1978 un drapeau de fond orange à l’occasion d’un colloque de l’association nord-américaine de vexillologie(*). Le fond du drapeau est de couleur orange lumineux afin de bien le distinguer dans les paysages blancs des glaces. La lettre A (Antarctique) posée sur une coupelle représentant la position de l’Antarctique sur le globe terrestre, tenue par deux mains jointes, représentant un symbole de paix. (Photo B) Toutefois ce drapeau n’a jamais hissé sur un quelconque mât…
Une nouvelle proposition vient d’être faite par un français (photo C). Les bandes du drapeau représentent les couleurs du plumage du manchot empereur, fort symbole du grand continent blanc.

Toutefois, certaines nations ayant des revendications sur le continent disposent souvent d’un drapeau spécifique, afin de mieux affirmer leur présence :

France (Photo D) : La Terre Adélie fait partie du Territoire des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Française) ; le drapeau officiel est donc celui de la France. Toutefois un drapeau de l'administration supérieure des TAAF reste l’emblème français pour ses territoires du grand sud et cohabite avec le drapeau national. La couleur de fond est azure et les quatre lettres TAAF accompagnées de cinq étoiles représentent les cinq districts (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, Terre Adélie, Îles éparses).
Argentine (Photo E) : Ce drapeau est celui de la province de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l’atlantique sud. Il représente un albatros blanc, les ailes formant une diagonale séparant la zone orange (Terre de Feu) de la zone bleue (ciel et mer) où est apposée la constellation de la croix du Sud.
Chili (Photo F) : La ligne brisée symbolise les montagnes du territoire revendiqué qui abritent notamment le Mont Vinson, plus haut sommet Antarctique culminant à 4.892 mètres d’altitude.
Royaume Uni (Photo G) : Les armoiries du territoire sont apposées sur le drapeau et représentent un lion et un manchot empereur. Ce drapeau est hissé sur les bases scientifiques ainsi que sur le QG du British Antarctic Survey. Il est parfois utilisé par des navires du civil.
Nouvelle Zélande (Photo H) : Drapeau de la dépendance de Ross. La bande blanche horizontale symbolise la Barrière de Ross, la plus grande plate-forme de glace de l’Antarctique.

(*) vexillologie : Etude et classification des drapeaux et des pavillons (ainsi les vexillologues s’occupent de vexillophilie : collection de drapeaux).

N.B. images : sources diverses

06.04.2010 : Expédition Jean-Louis Etienne «Generali Atlantic Observer » ... Montgolfière ? Rozière ?  la différence…

La sustentation de la montgolfière est assurée par de l’air chauffé contenu dans une enveloppe : la différence de masse de cet air chauffé avec l’air environnant plus froid, crée une poussée qui assure la portance. Une rozière –type de l’aérostat actuellement utilisé par Jean-Louis Etienne pour sa mission Generali Atlantic Observer– est un ballon mixte constitué de deux compartiments ; l’un étanche contenant de l’hélium un gaz plus léger que l’air, l’autre contenant de l’air chauffé à l’aide d’un brûleur qui fonctionne généralement au propane. Le ballon à gaz permet la flottabilité générale alors que l’altitude est obtenue en contrôlant la température de l’air chaud. Cette technologie offre une meilleure autonomie que la technique qui consiste à contrôler l’altitude en rejetant du gaz (pour descendre) ou du lest (pour monter). En effet, le ballon traditionnel à gaz refroidissant la nuit ou au passage de nuages obligeait l’aérostier à larguer fréquemment du lest pour compenser la perte de volume liée au refroidissement.
Une rozière n’est pas un dirigeable mais un aérostat qui ne peut seulement que monter et descendre dans la colonne d’air, et c’est en se plaçant dans les courants favorables porteurs que son pilote parviendra à se positionner en direction du cap recherché. Ce type de ballon a été inventé en France par le Boulonnais Jean-François Pilâtre de Rozier (30.03.1754 – 15.06.1785) qui lui donna son nom, mais qui perdit la vie lors d’une tentative de traversée de la manche contre les vents dominants (sens France-Angleterre). L’hydrogène de l’époque, gaz hautement inflammable, a été remplacé par de l’hélium.
Certes, si la technologie moderne et les systèmes embarqués de communication sont des moyens facilitateurs et des éléments de sécurité, il n’en reste pas moins que ce nouveau défit de Jean-Louis Etienne est à saluer avec grande admiration et qu’outre la collecte de données techniques qui seront si utiles au CEA, CES et à l’institut de Physique du Globe de Paris pour parfaire la connaissance et soutenir les actions nécessaires à la préservation du climat, il est certain que cette aventure exaltante inscrira ses moments forts dans le grand livre des conquêtes et  des grandes explorations de ce monde.

05.04.2010 : Jean-Louis Etienne, a largué les amarres ; c’est parti pour l’expédition « Generali Arctic Observer ».

Profitant d’une météo favorable, avec quelques jours d’avance, Jean-Louis Etienne vient de larguer les amarres il y a à peine plus d’une heure, ce matin au Spitzberg (Archipel du svalbard), à 06H10 précisément. C’est donc parti pour 10 jours d’expédition au-dessus de l’Arctique à bord de son ballon « Generali Arctic Observer » (voir http://www.videopoles - Actu 18.03.2010) dont la priorité sera la à mesure en continu de la concentration de CO2 dans l’atmosphère arctique. JLE réalisera également des mesures du champ magnétique terrestre et la mesure des particules en suspension et de l’ozone troposphérique. Un périple d’environ 3.500 kilomètres du Spitzberg aux rives de l’Alaska en passant par le pôle Nord. Mais le kilométrage à parcourir pourra être bien plus long car le ballon devra composer avec les vents dominants et la trajectoire prévue risque de comporter quelques surprises. C’est en jouant sur les niveaux d’altitude que notre médecin-explorateur pourra espérer tenir son meilleur cap. Le ballon est une rozière, mixte hélium et air chaud. Il a une hauteur de 28 mètres pour un diamètre de 16 mètres et comporte un volume d’hélium de 2.200 m3. L’alimentation est assurée par 360 kg de propane, procurant une autonomie de vol d’environ 15/20 journées. L’enveloppe est réalisée en polyester et nylon. Jean-Louis Etienne a prévu une alimentation supplémentaire en oxygène pour les éventuelles incursions de durée limitée dans la haute atmosphère. En effet un ballon de type rozière peut –en théorie– monter jusqu’à 11.000 mètres d’altitude !… Afin d’assurer la meilleure isolation thermique à l’habitacle, la nacelle dessinée par l’explorateur lui-même, conçue autour d’une armature en aluminium, agrège des panneaux en sandwich de fibre de verre et mousse polyuréthane de 5 centimètres d’épaisseur. Le dôme  transparent  laisse entrevoir les brûleurs. L’unique aménagement de vie à bord est une banquette qui servira de siège et de couchette ; elle fait face à la console des instruments de navigation et de communication. Trois positions sont possibles pour l’aéronaute : allongé, assis ou debout… mais toutefois sans possibilité de marcher !  Le“confort” de température est assuré par un chauffage au propane qui maintiendra un environnement de 15°C à l’intérieur. Le vol sera coordonné par Christophe Houver à partir du PC situé à Saint Denis. Ce centre situé dans les locaux de Générali recevra la position GPS du ballon chaque 15 minutes. Le coordinateur assisté de Luc Trullemans (météorologue) et de deux autres collaborateurs assureront la gestion du vol depuis la terre et maintiendront un contact permanent avec Jean-Louis Etienne. Une fois que le ballon sera stabilisé (ce qui occupera la majeure partie du temps), JLE pourra s’offrir quelques détentes : lecture (poésie), musique (de Brassens à Dire Straits). Il dormira 2 H toutes les 6 heures et communiquera avec les stations au sol.
Cette traversée du Pôle Nord en solitaire et en ballon sera une première.  Ce nouveau défit est toutefois grandement risqué du fait des aléas de la météo et du vent. Mais notre french explorateur a une grande expérience de ces régions polaires, lui qui fut en 1986 le premier à atteindre le pôle Nord en solitaire après soixante-trois jours de marche.

N.B. Chaque jour à 11H30 une vacation radio sera organisée avec l’explorateur, en direct du PC Vol de Saint Denis.
30.03.2010 : Concordiasi 2010, des ballons stratosphériques franco-américains au-dessus de l’Antarctique.

Coordonné par le CNES (Centre National français d’Etudes Spatiales) et Météo-France, une flottille de 18 ballons stratosphériques équipés de capteurs sera lancée depuis la base américaine de Mc Murdo et survolera l’Antarctique durant le printemps austral 2010 (à partir de septembre) pour parfaire la connaissance de la météorologie de l’antarctique et préciser le rôle de la calotte polaire antarctique dans le climat planétaire actuel ainsi que son évolution. Cette opération, baptisée « Concordiasi 2010 » permettra de « mieux utiliser les données satellitaires dans les modèles climatiques et de mieux comprendre les mécanismes de destruction de la couche d’ozone » explique Florence Rabier, la responsable du projet pour Météo-France. Pour sonder l’atmosphère antarctique, ce projet s’appuiera sur la technologie des ballons plafonnants, technique parfaitement maîtrisée par le CNES. Ces ballons évolueront en vol libre durant un minimum de trois mois  à une altitude d’environ 20.000 mètres et se laisseront porter par le vortex polaire, ce tourbillon d’air qui tourne au-dessus du continent. Chacun d’eux sera équipé d’une nacelle pouvant transporter des instruments scientifiques d’une charge de 50 kilos. Lors de cette mission, les ballons lâcheront une soixantaine de dropsondes  (sondes équipées de parachutes) qui analyseront au cours de leur descente toute la colonne de l’atmosphère. Ce programme Concordiasi 2010 est innovant car il associe des équipes françaises, américaines, italiennes et australiennes ainsi que des organisations internationales comme le CEPMMT (Centre Européen de Prévision Météorologique à Moyen Terme). Les lâchers de ballons seront réalisés par une équipe du CNES, puis les vols seront contrôlés depuis le centre spatial de Toulouse.

29.03.2010 : Océan Arctique : discussions à Chelsea en marge du G8.

Les ministres des affaires étrangères des états côtiers (Canada, Etats-Unis, Russie, Danemark et Norvège) se réunissent aujourd’hui à Chelsea dans le cadre du G-8 pour discuter des enjeux liés à l’océan Arctique. En particulier, il y sera évoqué « les transformations importantes que commence à subir l’océan Arctique en raison des changements climatiques ». Les ministres réunis ont tous des intérêts communs et des responsabilités envers les régions de l’Arctique. Ils tenteront de déterminer comment élaborer des politiques collaboratives de gestion du territoire. Depuis quelques années, l’Arctique suscite un intérêt géopolitique grandissant et le Canada souhaite faire valoir sa souveraineté sur le territoire, tout en déclarant vouloir développer « une approche fondée sur la coopération face aux enjeux et possibilités des régions ». Très récemment le Canada a annoncé de nouveaux investissements dans la région,  Il s’est notamment doté d’un nouveau brise-glace polaire, de nouveaux navires de patrouille et de nouvelles installations d’accostage et de ravitaillement. Lors de cette rencontre entre états côtiers de l’océan Arctique, le Canada entend réaffirmer qu’il s’emploie « à aplanir les divergences frontalières par le dialogue avec ses voisins de la région Arctique, dans le respect du droit international ». Sa stratégie s’articule autour de grandes priorités : protection du patrimoine environnemental, promotion du développement économique et social, et amélioration et développement de la gouvernance nordique.

24.03.2010 : Survol de l’Antarctique en 3D des cartes de la NASA.

La NASA vient de mettre en ligne une série de fantastiques cartes de l’Antarctique d’une précision jamais réalisée jusqu’à ce jour.  Elles sont basées sur des photos satellitaires de Landsat. L’accès est libre et même un survol en 3D est possible !

Pour accès au site original en langue anglaise >>  CLIC ici : « ORIGINAL en ANGLAIS »

Pour accès en traduction google automatique française   >>  CLIC là : « FRANÇAIS »
24.03.2010 : TAAF, le Marion Dufresne contraint de modifier sa rotation.

Suite à une grève du distributeur réunionnais de carburant, le Marion Dufresne s’est trouvé contraint de modifier sa rotation. Le navire, chargé de ravitailler les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) a appareillé de la réunion samedi matin, soit deux jours après la date initialement programmée. En attendant qu’une solution au conflit pétrolier soit trouvée, il a inversé son passage en  rejoignant  tout d’abord l’île de Tromelin (Est de Madagascar) pour ravitailler la petite base météo. Dans l’entretemps les dépôts pétroliers ont été débloqués à la Réunion et les pleins ont finalement pu être effectués. Le Marion Dufresne est alors parti pour le grand sud de l’océan Indien où il va desservir les îles Kerguelen, Saint Paul et Amsterdam. Son retour est prévu pour la mi avril.

Rappelons que  la desserte des TAAF est organisée depuis la Réunion avec le Marion Dufresne pour les trois districts austraux et que l’Astrolable, au départ d’Hobart (Australie du sud)  dessert la Terre Adélie. Quant aux îles Eparses, elles sont ravitaillées par avions militaires.
19.03.2010 : Deux ans après son inauguration, l’Arche de Noé verte de l’arctique vient de passer le cap des 500.000 variétés.

La banque de semences végétales arctique du Svalbard (Spitzberg) surnommée l’ « Arche de Noé verte » vient de franchir le cap des 500.000 variétés. Selon ses responsables, elle devient la collection mondiale de graines la plus variée et contient un tiers des espèces de la planète. Ce coffre-fort vert,  situé en souterrain, est construit dans une montagne près de Longyearbyen, à un millier de kilomètres du pôle Nord. Il a été conçu pour résister à un tremblement de terre ou à une attaque nucléaire  et ne pourrait être affecté par une montée du niveau de la mer, même en cas de fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique.  Le dépôt qui est constitué de deux pièces de 375 mètres carrés maintenues à une température constante de –18°C, est construit au bout d’un tunnel de 120 mètres et a été creusé dans le permafrost. Cette réserve destinée à protéger la biodiversité végétale contre les menaces des changements climatiques, des catastrophes naturelles ou encore des guerres,  peut accueillir jusqu’à 4,5 millions d’échantillons !

18.03.2010 : Jean-Louis Etienne : "Generali Arctic Observer" J-20... prêt pour mesurer la concentration en CO2 en Arctique.

Avec son équipe de l’expédition Generali Arctic Observer Jean-Louis Etienne vient d’achever une série de tests avec une réplique simplifiée du ballon qu’il utilisera en Arctique. Ce vol de préparation s’est effectué depuis le plateau de Carroz, au pied de Chamonix. Notre médecin-explorateur a pu ainsi observer le gonflement de l’enveloppe dans un contexte proche de celui qui l’attend au pôle. Satisfait de ses deux jours de vol dans les Alpes, JLE a déclaré « Ce vol d'aujourd'hui était important à plus d'un titre. Il a permis de tester le magnétomètre que j'embarquerai à bord lors de l'expédition pour effectuer différents relevés, mais surtout d'approcher des conditions de vol qui seront les miennes dans moins d'un mois. Une chose est sûre : l'impatience de partir augmente ! ». Les conditions météorologiques ayant été parfaites, l’équipe a pu enchaîner un bon nombre de tests, ce qui a permis à notre aérostier des pôles de lever les dernières incertitudes techniques que génère un tel projet, de mieux visualiser le ballon et de sentir qu’une nouvelle phase de l’expédition s’ouvrait. Il ajoutait d’ailleurs  : « Ce vol d'aujourd'hui était important à plus d'un titre. Il a permis de tester le magnétomètre que j'embarquerai à bord lors de l'expédition pour effectuer différents relevés, mais surtout d'approcher des conditions de vol qui seront les miennes dans moins d'un mois. Une chose est sûre : l'impatience de partir augmente » Ainsi, dès le 8 avril, en fonction des conditions météorologiques (et le 18 au plus tard), il tentera cette nouvelle expédition de traversée de l’Arctique, entre le Svalbard (Spitzberg) et l’Alaska. Durant ce périple qui s’effectuera d’Est en Ouest à bord d’une rozière (ballon à double enveloppe, l’une gonflée à l’hélium, l’autre à l’air chaud) il mesurera le champ magnétique terrestre et les concentrations en CO2 et en poussières (aérosols).

17.03.2010 : La cousine d’une crevette remet en cause la théorie de la vie en milieu extrême.

En forant la glace antarctique sur 200 mètres de profondeur pour plonger une caméra dans l’eau, quelle ne fut pas la surprise de l’équipe de chercheurs de la Nasa !  Là ou jusqu’à présent toute la communauté scientifique avait étiqueté ce type d’environnement comme incompatible avec une quelconque vie animale –à l’exception de quelques rares microbes–, l’évidence d’une nouvelle vérité s’imposait : dans cette eau glacée de profondeur, à l’abri de toute source de lumière, les chercheurs ont eu la stupéfaction de voir passer une sorte de crevette devant leur caméra !
Lors d’une conférence à l’Associated Press, Robert Bindschadler de la Nasa a déclaré « c’est un grand étonnement de trouver à cet endroit une forme de vie aussi avancée, alors qu’il était  toujours considéré qu’il n’y avait rien » Certains pensent que l’animal observé aurait pu nager jusqu’à l’endroit de forage et qu’il n’y vivrait pas de façon permanente. Mais c’est sans compter que ce forage entrepris sur la plate-forme de Ross et qui ne représente qu’un trou de 20 centimètres de large a été creusé à plus de 20 kilomètres de la mer, et comme le souligne Stacy Kim, biologiste, il y a peu de probabilité pour que la « crevette » vienne se balader à l’exact endroit et au moment précis de l’observation, sans vivre de façon permanente dans le voisinage.  Ainsi la question est posée : Comment des animaux peuvent-t-ils se nourrir dans un tel enfer polaire ?  Les scientifiques avouent qu’à ce jour, ils n’ont « aucune idée de ce qui se passe là-dessous ». Si la découverte se confirmait, elle pourrait bien avoir de sérieuses conséquences sur l’exploration spatiale, en particulier sur la mission « europa » la sixième lune glacée de la planète Jupiter (suite aux caractéristiques intrigantes fournies par la sonde Galileo, un lancement est prévu en 2020).

13.03.2010 : Exposition de la biodiversité des TAAF à la Cité des Sciences à Paris.

Pour alerter l’opinion publique sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde, l’Organisation des Nations Unies a proclamé 2010, année internationale de la biodiversité.
En pleine « année internationale de la biodiversité », la bibliothèque de la Cité des Sciences à Paris présente du 02 mars au 02 mai 2010 une centaine de photographies illustrant la biodiversité des Terres Australes et Antarctique Françaises (TAAF) ainsi que les activités scientifiques qui y sont menées.
C’est l’occasion de découvrir la richesse de ces Territoires d’Outre Mer (TOM), véritables sanctuaires français de biodiversité : La Terre Adélie, située au cœur du continent Antarctique ; la réserve Naturelle des Terres Australes, composée des archipels Kerguelen et Crozet et des îles Saint Paul et Amsterdam, sans oublier les îles éparses dans le canal du Mozambique.
Les TAAF représentent aujourd’hui l’un des principaux axes des préoccupations de la planète et sont le garant devant la communauté internationale de la préservation de cet exceptionnel patrimoine naturel.

>> A noter sur votre agenda :  bibliothèque (niveau –1) de la Cité des Sciences et de l’industrie, 30 Avenue Corentin Cariou, Paris 19e.   L’exposition est ouverte du 02 mars au 02 mai 2010, le mardi de 12H00 à 19H45 et du mercredi au dimanche de 12H00 à 18H45.

>> Expo Bibliothèque Cité des Sciences Paris (photo Lucia Simion)

02.03.2010 : Isabelle Autissier - expédition “Nomansland Project” en Antarctique.

Notre célèbre navigatrice, Isabelle Autissier, semble avoir élu domicile dans les mers du Grand sud. Avec son voilier « ada II » elle mène actuellement une nouvelle expédition « Nomansland Project) en Antarctique. Une opération mixte mer et montagne nécessitant une navigation musclée sous ces latitudes. Partie le 3 janvier dernier d’Ushuaia notre capitaine de 54 ans est accompagnée de deux navigateurs expérimentés (Tristan Guyon & Jacques Marty) et trois alpinistes habitués aux plus hauts sommets du monde (Lionel Daudet, Patrick Wagnon & Mathieur Cortial).
Isabelle Autissier déclarait récemment « notre expédition a une double vocation : permettre aux alpinistes d’ouvrir des voies ou réaliser des premières sur les sommets glacés des îles que nous rencontrons, mais aussi d’expérimenter un nouveau système infrarouge de détection par variation de température d’OFNI (objets flottant non identifiés), comme les growlers (voir ABCdaire videopoles) qui peuvent crever une coque lors d’une collision ».
La première partie de l’aventure s’est déroulée au large de la péninsule antarctique : les trois alpinistes ont pratiqué de nombreuses ascensions de goulottes (couloirs de glace encaissés et étroits) sur plusieurs îles glaciaires (Smith, Déception, Brabant, Wiencke, Booth) et atteint plusieurs sommets (Mont Parry, Iles Melchior ; Pic Luigi di Savoia, Ile Wiencke ; Pic Wandel, Ile Booth ; Arête Perlex, Ile Pourquoi-pas).
Depuis le 26 février, le sloop de 15 mètres a refait navigation ; il est en direction de l’île Pierre 1er qu’il devrait atteindre dans la matinée d’aujourd’hui selon les dernières informations fournies par l’équipage « position 68:00S – 86:36W  Nous sommes à une centaine de milles de Pierre 1er, la mer est calme, il y a eu de la glace autour de nous… Encore une nuit calme sur le parking de l’autoroute des glaces. On approche, ont devrait faire l’arrivée de jour, mardi matin ».
L’île Pierre premier (*), est située à 500 kilomètres de la cote ouest du Continent Antarctique à la latitude du pole sud géographique. C’est un caillou glacé de 20  x 10 kilomètres, encerclé par un pack de glace très dense et protégé par de grandes falaises comme autant de patinoires… à la verticale !  Il a été très peu abordé jusqu’à maintenant. C’est donc le point d’orgue de cette deuxième partie avec comme défi la toute première ascension du pic Lars Christensen de 1.755 mètres…

....................................(*) Découverte en 1821 par le Capitaine Russe Bellingshaussen qui lui a donné le nom du tsar Pierre le Grand).
01.03.2010 : Etat de vigilance a tsunami étendu à l’Antarctique.

Après le tremblement de terre de magnitude 8,8 qui a frappé le Chili, plusieurs pays du Pacifique ont émis une alerte au tsunami. Des vagues de 1,5 mètre de hauteur se déplaçant à très grande vitesse ayant été enregistrées, une alerte à danger imminent avait été lancée pour toutes les côtes du Chili et du Pérou. Une dépêche de l’AFP rapporte que durant le week-end les autorités américaines ont annoncé que l’état de vigilance a tsunami a été étendu à l’Amérique nord et centrale (Colombie, Panama, Costa Rica) et à l’Antarctique.
Bien que ces types d’événement soient extrêmement rares en Antarctique, il convient toutefois de noter que deux tremblements de terre s’y sont produits récemment. Les 2 novembre et 4 novembre 2007, respectivement de magnitude 6,3 avec épicentre a Punta Arenas (pointe sud du Chili) et magnitude 5,8 dont l’épicentre a été localisé sur le continent lui-même, non loin de la station australienne de Casey (Antarctique du sud-est).

27.02.2010 : Internet fait son buzz … en Antarctique !

De nombreux articles et blogs insolites titrés « cascades de sang » circulent sur la toile. Ces chroniques illustrées de photos montrent le glacier Taylor (Plateau de la Terre Victoria en Antarctique sud-est) qui pleure de chaudes larmes rouges s’écoulant dans l’océan.  Pourquoi soudainement tout ce buzz ? Ces coulées rouges résultent d’un phénomène naturel d’oxydation observé et connu depuis fort longtemps. Il y a quelques cinq millions d’années, sous 400 mètres de glace, un lac d’eau salée à été enfermé dans le glacier Taylor. En s’écoulant des fissures du glacier, cette eau particulièrement chargée d’oxyde de fer teinte la glace lorsqu’elle arrive au contact de l’oxygène atmosphérique.  Ce dépôt rougeâtre d’oxydation a été découvert en 1911 par Thomas Taylor… d’où d'ailleurs le nom de « vallée de Taylor » donné au secteur en souvenir du géologue-géographe britannique

Glacier Taylor (source image : United states Antarctic Program) >

26.02.2010 : Un iceberg de la taille du Luxembourg s’est détaché du glacier Mertz en Antarctique du sud-est.

Le 20 février dernier, un immense bloc de glace d’environ 2.500 KM2 et d’une épaisseur moyenne de 400 mètres s’est détaché du glacier Mertz et  pourrait bien, à terme, avoir un impact sur la circulation océanique profonde. Cette rupture ne peut être imputée au changement climatique mais selon Benoit Legresy, chercheur au Legos (Laboratoire d’études en géophysique et océanographiques spatiales de Toulouse), est la conséquence du détachement de la langue de glace flottante de 160 kilomètres du glacier qui avance dans l’océan Antarctique, suite à la collision provoquée par un autre iceberg d’une centaine de kilomètres de long, nommé B-9B et qui a divisé par deux la longueur de cette péninsule glacée. Déjà en 2002 un iceberg de près de 200 kilomètres de long s’était détaché de Ross, la plus grande barrière de glace de l’Antarctique ; en 2007 un autre iceberg d’une superficie équivalente à Singapour s’était détaché du glacier Pine island à l’ouest de l’Antarctique. Le cisaillement de la langue glaciaire,  la présence du glacier Mertz et de l’iceberg B9B pourraient affecter le régime mondial de circulation des océans. Le glacier Mertz se situe au sud-est du continent Antarctique entre la Terre Adélie et la Terre George V, non loin du pôle magnétique.

23.02.2010 : Fonte des glaces visibles en Antarctique.

Les recherches scientifiques menées par l’USGS (United States Geological Survey littéralement  “Institut d'études géologique des États-Unis”) mettent pour la première fois en évidence que les plaques de glace qui font face à la partie sud de la péninsule antarctique ont régressé durant la période 1947-2009, et ce de façon  nettement plus marquée depuis 1990. La glace de surface s’est retirée si loin que l’île Charcot est redevenue une île à part entière et n’est plus reliée à la péninsule Antarctique par un pont de glace. Jane Ferrignon, géologue de l’USGS, spécialiste de l’étude des glaciers par imagerie satellitaire explique que « c’est la première fois de mémoire d’homme, à savoir depuis le 19e siècle, que la plaque de glace ne relie plus l’île Charcot à la péninsule ».

Il est toujours intéressant d’étudier les modélisations et visualisations des changements climatiques pour mieux comprendre le “temps long” dans lequel se déroule ce type de phénomène. La Nasa a publié une carte qui montre le changement de température de 2000 à 2009. Les zones en forte hausse se situent en Arctique et Antarctique. L’agence américaine avait déjà produit d’impressionnantes images de la fonte des calottes glaciaires entre 2004 et 2008, en mettant l’alerte sur la décennie écoulée qui avait été la plus chaude depuis l’historisation  des données climatiques, et ce, sur le plan mondial. Pire, elle nous apprend maintenant que 2009  a été la seconde année la plus chaude jamais enregistrée.
20.02.2010 : Les héros de la biodiversité mis à l’honneur par Allain Bougrain Dubourg.

Depuis le 4 janvier dernier et jusqu’au 26 décembre 2010, tout au fil de l’année les téléspectateurs peuvent découvrir en première partie de soirée sur les chaînes de France Télévisions - France 2 et France 3  « les héros de la biodiversité ». Il s’agit de 266 programmes courts produits par Allain Bougrain Dubourg en partenariat avec le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer ainsi qu’avec Océanopolis de Brest et le groupe Suez Environnement.
Ces programmes sont destinés à montrer l’action d’un individu, d’une collectivité, d’un chercheur ou d’une association pour préserver la biodiversité. Chaque module permettra de souligner la situation inquiétante d’une espèce, les actions entreprises pour la préserver et les raisons d’espérer. Ceci s’inscrit dans l’engagement de l’Europe (et donc de la France) à assurer d’ici 2010 ( !!) une forte réduction du rythme actuel de perte de la diversité biologique. Ce vœu pieux ne sera toutefois pas atteint si l’on regarde la situation actuelle. En effet, d’après l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) près de 17.000 espèces sont actuellement menacées… et ce chiffre reste croissant malgré les bonnes volontés, les nombreux protecteurs, scientifiques, membres d’associations ou simples particuliers qui se sont engagés pour donner chance au maintien de la biodiversité existante.
Parmi les héros de ces séquences, citons Philippe Koubbi, responsable du programme ICOTA (Ichtyologie COtière en Terre Adélie *), établissant l’inventaire des poissons des fonds sous-marins côtiers d’Antarctique, peu connus à ce jour,  avec recherche pour la compréhension de leur résistance au froid extrême de ces eaux glacées.

Diffusion, France 2 : 04/01 au 25/02/2010 du lundi au jeudi à 20H35 ;  06/03 au 26/12/2010 samedi et dimanche à 12H50 ; 17/04 au 26/12/2010 samedi et dimanche à 22H30 – ...................France 3 : 17/04 au 26/12/2010 samedi et dimanche à 20H10

(*) voir programme N° 281 recherche vie et environnement, océanographie en Terre Adélie (Antarctique) Site IPEV (Institut Polaire Français Paul Emile Victor).

N.B. : Selon le sondage Médiamétrie réalisé en janvier 2010, ces séquences ont déjà touché près de 18 millions de français.
12.02.2010 : Vancouver 2010, Inuksuk, logo-symbole choisi pour les JO d’hiver.

A l’heure de l’ouverture des jeux olympiques d’hiver 2010 rappelons que le logo choisi par la commission olympique est basé sur l’ Inuksuk des peuples inuit (nord Alaska, Arctique canadien, Groenland) et yupik (Sibérie, centre Alaska). Ces empilements de pierres utilisés de l’Alaska au Groenland en passant par les régions de l’arctique canadien (Nunavut) étaient disposés par les chasseurs traditionnels armés d’arcs et de flèches comme des épouvantails en pierre pour attirer les caribous dans des lieux d’embuscade. Les inuksuit (pluriel du mot  «Inuksuk» qui veut dire «ami») servaient également de point de repère (position d’une cache de nourriture) ou  marquaient des directions voire des limites de territoire.
..................................... --> Voir photos d’inuksuit / diaporama > photo n°1, Arctique – Photo n° 47 Ours polaires.

Pour ces XXI ème jeux olympiques d’hiver organisés à Vancouver jusqu’au 28 février 2010, trois mascottes inspirées de légendes amérindiennes serviront d’emblème et de symbole porte-bonheur  : Miga, un ours de mer mythique (croisement entre ours kermode ‘spirit bear’ et orque) ; Quatchi, une primate humanoïde proche du yeti ;  Sumi , un ange gardien croisement d’un ours, d’une orque et d’un oiseau.

................. LOGO & mascottes VANCOUVER 2010 >

11.02.2010 : Les terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Les terres australes et antarctiques françaises (TAAF) restent à ce jour un véritable patrimoine biologique encore presque intact. La France se porte garante de sa préservation auprès de la communauté internationale. Les Taaf sont présentes dans les délégations françaises aux réunions des parties consultatives du Traité sur l’Antarctique ainsi qu’à la CCAMLR (Commission for the Conservation of Antarctic Marine Living Resources).
Créée en 1955, cette collectivité d’outre-mer est formée par l’archipel de Crozet, l’archipel de Kerguelen, les îles Saint-Paul et Amsterdam, la terre Adélie (continent antarctique) ainsi que les îles éparses depuis 2007. Les Taaf sont placées sous l’autorité d’un préfet qui représente l’Etat et qui est responsable de la collectivité, lequel est lui-même représenté dans chacun des districts par un chef de district. Le budget des Taaf est d’environ 26 millions d’euros provenant de ressources propres (Droits de pêche, philatélie, tourisme, impôts et fiscalité), de subvention d’équilibre provenant du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer ainsi que d’un appui financier du ministère de l’écologie. Les trois districts austraux (Amsterdam, Crozet, Kerguelen) sont desservis par le navire Marion Dufresne au départ de l’île de la Réunion. L’astrolabe permet le passage vers la terre Adélie à partir de la Tasmanie. Quant aux îles Eparses, elles sont ravitaillées par avion militaire ou par bateau  à partir de la Réunion. Les Taaf ne font pas partie de l’Union Européenne (mais se trouvent associés en tant que Pays et territoires d’Outre-mer) et n’ont pas d’habitants permanents ; seuls des scientifiques y sont présents de manière régulière.

08.02.2010 : Le dernier journal en Antarctique de Robert Scott consultable en ligne.

Robert Falcon Scott, explorateur polaire britannique a mené deux expéditions en Antarctique. La première à bord du Discovery en mer de Ross, durant la période 1901-1904 où il découvrit une région qu’il appela « terre du Roi-Edouard VII », puis le seconde durant les années 1910-1913, à bord du Terra-Nova, au pôle Sud où il arriva le 12 janvier 1912, soit un mois après le norvégien Roald Amundsen.
Pris dans une tempête, Scott et ses quatre compagnons périrent lors du retour. L’équipe est morte de froid et de faim, alors qu’elle était à moins de 18 kilomètres de son campement. Les cadavres et le journal de l’expédition furent retrouvés le 12 novembre 1912 par une expédition de secours. La conservatrice du département Histoire des sciences de la British Library explique que ce journal de Scott en Antarctique, actuellement conservé par le British Museum de Londres, « a joué un rôle important dans la représentation des images de l'exploration polaire, c'est donc génial que les gens du monde entier puissent explorer ses écrits originaux en ligne. »
Le journal est désormais accessible en fac-similé, dans son intégralité et gratuitement dans la galerie des livres virtuels du site de la British Library. Cependant une petite manipulation de mise à jour de votre machine sera nécessaire pour profiter de l’intégralité du texte.

Pour vous éviter cette manipulation, Videopoles, vous propose d’accéder directement (et donc sans nécessité d’une quelconque mise à jour) à un extrait de trois pages (*) en provenance de la British Library (Repro. Lady Philippa Scott).  < en cliquant ICI >
.(*) dont les derniers mots de Scott qui apparaissent comme implacables : « It seems a pity, but I do not think I can write more – R. Scott – For God's sake look after our people».

06.02.2010 : Whisky ayant appartenu à Ernest Shackleton retrouvé en Antarctique un siècle plus tard.

Cinq caisses de whisky et de Cognac (de marques Chas Mackinlay et Hunter Valley Distillery Ltd Allandale » ayant appartenu à Ernest Shackleton ont été retrouvées dans les glaces de l’antarctique, après y avoir séjourné plus d’un siècle !  L’explorateur anglo-irlandais était parti à la conquête du pôle sud depuis Cap Royds entre 1907 et 1909. Par manque de vivres, l’expédition s’était arrêtée à 160 kilomètres de l’objectif ; toutefois, le parcours accompli marquait un déjà un très bel exploit. Cela vaudra d’ailleurs à Shackelton d’être anobli par le roi Edouard VII lors de son retour.

  Al Fastier de l’organisation "New Zealand Antarctic Heritage Trust"  est persuadé qu’il y a des bouteilles encore intactes dans les caisses.  D’ailleurs lors du déplacement de ces précieux trésors, une odeur d’alcool a permis de confirmer qu’elles étaient toujours en état. Il n’est toutefois pas prévu de les vendre aux collectionneurs, mais plutôt de les utiliser en laboratoire pour faire des analyses chimiques et peut-être de retrouver la recette d’antan…

 

02.02.2010 : Mise en service d’un parc éolien en Antarctique (Ile de Ross).

En Antarctique c’est actuellement l’été… C’est donc meilleure saison pour monter et mettre en service le tout nouveau parc éolien sur l’île de Ross. C’est grâce à l’audace conjuguée de la Nouvelle-zélande et des Etats Unis qui ont conçu et mis en oeuvre ce projet éolien, que celui-ci vient d’être rendu fonctionnel. En effet et pour la première fois samedi dernier, cette toute nouvelle ferme éolienne à produit de l’électricité à pleine puissance. Installée dans un milieu extrême d’une région où il fait nuit six mois par an et où le vent est constamment implacable avec de vraies températures glaciales (ne pas confondre avec nos –10 ou –15°C européens !), elle aura coûté environ 7,4 millions de dollars pour aboutir à la production de 1MW d’électricité. Cela permettra de diminuer significativement l’utilisation du diesel des bases scientifiques de Scott (Nouvelle-Zélande) et Mac Murdo (Etats-Unis). Selon le promoteur du projet (la compagnie Néo-zélandaise Meridian Energy), la production de CO2 s’en trouvera réduite de 1370 tonnes/an. Bien que ce parc éolien de l’île de Ross soit désormais le plus important qui soit implanté en Antarctique, il n’est toutefois pas le premier. En effet, en 2003 l’Australie avait déjà mis en service deux turbines éoliennes fournissant 600 KW pour sa station permanente de Mawson (Antarctique de l’Est).

Une Webcam installée sur l’île de Ross permet de suivre en direct et 24 heures sur 24 (à cette période d’été antarctique, le jour est permanent) le fonctionnement du parc éolien. Pour accéder à la Webcam  < cliquer ICI >

 

01.02.2010 : Mission glaciaire pour CRYOSAT 2.

A compter du 25 février prochain, la mission glaciaire pour Cryosat-2 devrait prendre ses fonctions au-dessus des régions polaires. Après l’échec du lancement de Cryosat-1 le 8 octobre 2005, dès début 2006 les états membres de l’ESA (Agence Spatiale Européenne)  avaient décidé de fabriquer et de lancer un nouveau satellite Cryosat pour observer les glaces.  Ainsi, ce nouveau satellite de l’agence spatiale  européenne « Cryosat-2 » est né. Grâce à son altimètre ultra précis,  il va suivre durant 3 années l’évolution des glaces de terre et de mer en mesurant les variations de hauteur des glaces avec une précision millimétrique. Le satellite, en orbite polaire, survolera régulièrement les calottes glaciaires qui jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et mesurera la hauteur des glaces de l’Arctique et de l’Antarctique, des banquises et des glaciers de montagnes. Pour les zones très accidentées -comme par exemple les bords de l’Antarctique ou les glaciers- l’altimètre prendra deux mesures sous deux angles différents pour déterminer une information précise sur le relief. Ces observations réalisées en continu permettront aux scientifiques de suivre très précisément les variations de hauteurs des glaces en fonction des saisons et des années et d’en étudier leur implication sur la hauteur des océans. D’autre part, Françoise Schiavon du centre national d’études spatiales précise que toutes les données recueillies seront archivées par le CNES qui sera capable de générer des produits altimétriques à la demande.

30.01.2010 : Le krill antarctique suscite de nouvelles convoitises.

Le krill, petite crevette des eaux froides, est l’une des principales nourritures des baleines, phoques et manchots ; elle représente l’une des espèces les plus abondantes de la planète. Le krill ne contient pas seulement des huiles particulièrement riches en oméga 3 mais aussi des molécules thérapeutiques et des enzymes. Les industriels l’ont bien compris et selon Stephen Nicol, chercheur du département australien de l’antarctique, déjà 762 brevets ont été déposés aux Etats-Unis et en Europe pour des produits alimentaires à base de krill. Par ailleurs, la diminution continuelle des ressources marines depuis les années 1980 a poussé les armateurs à exploiter de nouvelles zones de pêche : toujours plus loin et plus profond.. C’est donc maintenant vers le krill antarctique que plusieurs pays veulent se tourner. Un nouveau navire-usine norvégien devrait opérer dans l’océan austral dans les quelques semaines à venir pour capturer ces prodigieuses petites crevettes. Ce navire de 133 mètres de long pourra conditionner 250 tonnes de krills par jour et s’ajoutera à deux chalutiers norvégiens qui opèrent déjà dans la région (La Norvège est le premier pays au monde, pêcheur de krill). Les Japonais, Coréens, Polonais et Russes devraient aussi envoyer de nouveaux bateaux durant l’année 2010. En outre, les Chinois et les Ukrainiens sont sur les rangs…

Les chercheurs travaillant sur le milieu polaire antarctique suivent avec attention toutes ces évolutions qui risquent d’entraîner de graves déstabilisations dans le fragile équilibre naturel : Le krill, véritable maillon de la chaîne alimentaire, est en effet la clé de voûte de l’écosystème austral en se nourrissant de phytoplancton et en représentant la principale source de nourriture des baleines, phoques, manchots et autres poissons. Les craintes s’expriment d’autant plus que déjà le réchauffement climatique pèse lourdement dans la stabilité polaire antarctique.  

... Krill, photo source AWI

 

30.01.2010 : Superbes images d’un détachement de 4.000 KM2 de banquise antarctique capturées par la NASA à l’aide du satellite AQUA.

Entre le 12 et 13 janvier 2010, en bordure du continent Antarctique et de la mer de Weddell (Antarctique de l’Ouest), une banquise d’environ 4.000 Km2 s’est détachée en moins de 24 heures de la barrière de glace de Ronne « Ronne-Filchner Ice shelf » pour se briser en plusieurs morceaux. Cet événement qui témoigne —s'il en était encore besoin— de la rapidité de la fonte des glaces d'été polaire, a été observé depuis l’espace par le satellite américain AQUA à l’aide d’un Spectroradiomètre imageur (MODIS) et a été capturé dans une série d’images d’excellente résolution et qui sont visibles sur le site "earth observatory" en cliquant sur le lien  >> ICI

29.01.2010 : Fondation Brigitte Bardot en défense de l’ours polaire.

La fondation Brigitte Bardot prend position aux côtés des Etats-Unis, en faveur de la protection de l’ours polaire. Rappelons que la communauté internationale ne considère toujours pas l’ours polaire comme une espèce menacée, celui-ci est donc toujours sujet au commerce.  Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Canadien, B.B. en appelle au bon sens et à la sagesse pour que son pays, l’un des cinq de l’aire de répartition des ours polaires soutienne la proposition des Etats-Unis qui vise à ce que l’ours blanc, témoin et symbole du changement climatique, soit transféré en annexe 1 de la convention de Washington, ce qui lui assurerait la pérennité de sa population.  La disparition de l’habitat naturel de l’animal ne fait qu’en accroître son risque d’extinction. « Il est donc inconcevable d’encourager la chasse  sportive, le commerce de trophées, de peaux ou autres dépouilles comme le fait aujourd’hui  encore le Canada ». La fondation Brigitte Bardot sollicite la France pour qu’elle soutienne la proposition américaine d’un transfert en annexe 1. Après avoir été reçue par Michel Rocard, ambassadeur de France des pôles Arctique et Antarctique, la fondation est intervenue le 21 janvier dernier auprès du Président Sarkozy pour lui présenter ses arguments et ses attentes. « Il y a urgence, car les décisions prises aujourd’hui à Paris et à Bruxelles pourraient être déterminantes pour la survie de l’ours polaire ».

21.01.2010 : Matt Damon et Brad Pitt rejoignent le casting de Happy Feet 2.

Quatre ans après la sortie de Happy Feet, le petit manchot qui fait des claquettes prépare son retour sur le grand écran. Matt Damon et Brad Pitt viennent de rejoindre Elijah Wood et Robin Williams, déjà présents dans le casting vocal du premier film. Dans la première série, Mumble, jeune manchot doué en danse s’est retrouvé mis au ban de sa colonie parce qu’il ne sait pas chanté ; au cours de son exil, son chemin a croisé plusieurs personnages atypiques, notamment Ramon, le manchot survolté, à l’image de Robin Williams qui lui prêtait déjà sa voix. Les détails du nouveau script sont gardés secrets. La sortie du film d’animation de George Miller est annoncée pour le 18 novembre… 2011.

18.01.2010 : le long voyage des sternes arctiques d’un pôle à l’autre.

La migration des sternes arctiques a été suivie par des chercheurs, à l’aide de minuscules appareils de géolocalisation placés sur la patte des oiseaux.. Les scientifiques ont pu ainsi dessiner avec bonne précision leur trajet migratoire d’un pôle à l’autre :  depuis leurs territoires de reproduction (Groenland) jusqu’à leurs sites d’hivernage (péninsule antarctique). Les enregistreurs mis au point par les chercheurs du BAS (British Antarctic Survey) ont révélé que les sternes arctiques volent jusqu’à près de 80.000 kilomètres par an, soit 2 fois la circonférence de la terre !  L’équipe de Carsten Egevang (Institut des ressources naturelles du Groenland) a mis en évidence que les oiseaux quittent le Groendland (ou Island) en août/Septembre, puis font une halte près de Terre-neuve durant quelques jours avant de descendre ver les îles du Cap Vert. A cet endroit, le groupe suivi s’est scindé en deux : une partie a continué sa route en direction du grand sud, en  longeant  la côte africaine, l’autre a traversé l’océan Atlantique jusqu’au Brésil, puis a longé les côtes d’Amérique du Sud. Après avoir passé l’été austral (décembre/mars) en Antarctique –en particulier en mer de Weddell– les sternes arctiques remontent vers le nord en suivant une trajectoire en forme de "S" au-dessus de l’océan Atlantique pour bénéficier des vents dominants favorables et ainsi réduire substantiellement leur coût énergétique.  Quelle performance pour un oiseau qui ne pèse qu’à peine 125 grammes !

15.01.2010 :  "L'appel des pôles" ; une campagne internationale pour les régions polaires.

Une campagne internationale intitulée "l’appel des pôles"  a été lancée par l’ONG "le cercle polaire", afin de mettre en réseau les actions politiques, scientifiques ou artistiques de personnalités en faveur d’une meilleure gouvernance des régions polaires. Environ 100 personnalités de 40 pays on contribué à ce manifeste (dont notamment les français Isabelle Autissier, Jean Louis Etienne, Nicolas Hulot, Jean Jouzel, Claude Lorius, Jean Malaurie, Michel Rocard, Hubert Vedrine). Par cette campagne, l’ONG souhaite une « prise de conscience planétaire de la fragilité des régions polaires et de l’opportunité qu’elles offrent de gérer autrement la planète » et souligne qu’un peu partout dans le monde des photographes, des ministres, des parlementaires, des têtes couronnées, des scientifiques ou des aventuriers travaillent souvent dans l'indifférence et l'isolement, à sensibiliser leur entourage à la beauté et à la fragilité de ces régions reculées, dont le sort dépendra pour beaucoup du capital de sympathie que ces «grands territoires blancs» pourront recueillir auprès des opinions publiques.

Pour plus d’information, suivez le lien >>  http://www.lecerclepolaire.com/call.html

 

06.01.2010 :  Trimaran Ady-Gil de l’ONG Sea Shepherd : " touché-coulé" ; bataille navale en plein océan Antarctique.

Le futuriste et high-tech trimaran ultra-rapide « Ady-Gil » de l’ONG australienne Sea Shepherd a été éperonné puis a coulé hier mercredi en plein océan Antarctique, alors qu’il partait à l’assaut d’un bateau japonais qui pratiquait la pêche aux mammifères marins. Selon Paul Watson, l’un des dirigeants de l’ONG spécialisée dans la défense des espèces Marines, son bateau a été « coupé en deux par le baleiner japonais "Shonan Maru 2" alors qu’il naviguait à proximité … Le Shonan Maru n° 2 s’est soudainement mis en mouvement et a délibérément percuté l’Ady Gil, lui arrachant huit pieds (2,4 mètres) de proue ». Les six membres de l’équipage ont toutefois été sauvés, mais l’un d’entre eux est blessé avec deux côtes cassées. Face à l’événement, les gouvernements australiens et japonais ont vivement réagi tout en tentant de calmer le jeu et en affirmant qu’ils n’interviendraient pas.  L’Ady Gil, trimaran futuriste noir en carbone et kevlar pouvait atteindre 93 Kms/heure et avait récemment battu le record mondial du tour du globe. Il était présent sur une zone de pêche à la baleine des bateaux japonais, avec pour mission d’entraver la progression des harponneurs japonais par des opérations de harcèlement de type bombes puantes lancées sur les bateaux de pêche ou blocage d’hélices à l’aide de cordes.  ( ------> voir également ACTU 2009 à la date du 09.02.2009).

Pour ou contre la chasse à la baleine (alors que certaines espèces sont actuellement menacées de disparition) ?  Le débat n’est pas nouveau ! Selon les règles de la Commission Baleinière Internationale, le Japon est autorisé à pêcher quelques centaines de baleines chaque année, uniquement pour des raisons d’intérêt scientifique, à l’exclusion de motifs commerciaux. Les militants contradicteurs prétendent que la recherche scientifique en question n’est qu’un leurre et ne sert qu’à couvrir une pêche purement commerciale alors qu’elle est formellement bannie de puis 1986, date d’entrée en vigueur du moratoire international.

 

03.01.2010 : Lune bleue ?... la carcasse du « Vickers » vient d’être retrouvée dans les glaces de l’Antarctique.

On dit que ce genre de coup de chance n’arrive qu’avec la « lune bleue » : La "pleine lune" de la nuit de la Saint Sylvestre a provoqué d’exceptionnelles marées basses et a permis à des explorateurs australiens de faire une belle découverte. Ils viennent en effet d’annoncer qu’ils ont retrouvé en Antarctique  l’épave de l’un des tout premiers appareils à avoir volé dans le monde. Il s’agit du  « vickers », un monoplace britannique construit en 1911 (moins de dix ans après le premier vol des pionniers de l’aviation, les frères Wright). Les Australiens recherchaient la carcasse du Vickers depuis plusieurs années au cap Mawson, dans la zone où l’explorateur/géologue Douglas Mawson l’avait abandonné lors de son expédition de 1911-1914. Le rêve de Mawson était d’effectuer le premier vol humain au-dessus de la calotte glaciaire de l’Antarctique ; mais ses espoirs s’étaient effondrés lorsque l’appareil qui venait de Londres s’était écrasé et brisé dès son arrivée en Australie lors d’un vol d’essai : les ailes avaient été terriblement endommagées. N’ayant pas le temps matériel de réparer l’avion, Mawson les avait retirées du fuselage et emporté le restant à bord du navire afin d’utiliser la carlingue pour entreposer son matériel et l’utiliser sur les glaces antarctiques comme « tracteur des neiges » pour tirer ses luges. Mais dans la pratique, bien que l’avion ait été équipé de skis adaptés et d’un gouvernail spécialement placé sur la queue, l’idée ne s’était pas montrée très heureuse : le moteur n’ayant pas résisté à la température polaire !.  Douglas Mawson  avait dû se résigner à abandonner définitivement l’avion sur le rivage. 

Ce qu’il reste du fuselage sera ramené fin janvier en Australie… une bonne occasion pour se replonger les mémoires de cet étonnant explorateur Douglas Mawson (1882-1958).

 

01.01.2010 : Meilleurs vœux 2010 !

Nous voici depuis quelques heures en 2010 !  Il est donc temps de souhaiter à tous, meilleurs voeux pour cette nouvelle année qui démarre.
Que le bonheur, le succès et la santé soient avec chacun d’entre vous !

       

… et tout au fil de l’année, bonnes lectures  et consultations sur videopoles.fr !

........................................................................................................................................meilleurs voeux 2010

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